Hollywood semble se tourner vers le Japon, espérant trouver dans la richesse de ses mangas et autres animes matières à exploiter de nouvelles franchises plus lucratives. Si en France nous avons pris un peu d'avance dans le domaine, avec pour précurseur Jacques Demy et son adaptation de Lady Oscar et plus récemment le Nicky Larson de Philippe Lacheau, aucun de ces films n'avaient suscité autant d'émois que l'annonce d'un Gunnm, intitulé Alita: Battle Angel, scénarisé par James Cameron et réalisé par Robert Rodriguez, tant cela semblait évident sur le papier. Les dieux du cinéma en ont, semble-t-il, décidé autrement. Que reste t-il de ce fantasme cinéphile ?
Après une sortie décalée et un passage à L’Étrange Festival, Les Funérailles des Roses de Matsumoto Toshio, l’un des films-phares de la Nouvelle Vague japonaise, sort en salles ce 20 février en copie neuve, grâce à Carlotta : une plongée enjouée et expérimentale dans la vie de jeunes Tokyoïtes travestis.
Kaili Blues nous proposait un voyage onirique dans les regrets et la mélancolie d’un ex-gangster. Cet fois, Bi Gan nous plonge dans une errance introspective d’un homme à la recherche de la femme qui hante ses rêves. Un Grand voyage vers la nuit est un nouveau voyage dans le Kaili hypnotique du jeune cinéaste mais également une expérience de cinéma d’une singularité sidérante.
C’est un premier film et il n’a pas pris une ride depuis 1979. Signé Miyazaki Hayao, qui est à l’animation ce que John Ford fut au Western, une légende, Le Château de Cagliostro est la bande-annonce d’une filmographie qui se bonifiera avec le temps, une matrice où l’on peut encore cerner des expérimentations, des sensations, des doutes suffisamment sincères pour être acceptés, un film à l’allure vaudevillesque qui sort enfin dans nos salles le 23 janvier grâce à Splendor Films. Rareté donc urgence !
Acclamé sur le circuit festivalier et notamment à la Berlinale 2018, An Elephant Sitting Still, coup d'essai et de maître du jeune et déjà regretté Hu Bo, arrive en salles ce 9 janvier. Cette complainte de la Chine moderne est un joyau d'une beauté fragile et douloureuse, imbibé d'une poésie amère.
Quelques mois après le succès critique de Happy Hour, sorti dans les salles françaises sous le titre Senses, Hamaguchi Ryusuke est de retour avec Asako I&II, projeté en compétition au Festival de Cannes. Une étonnante histoire d'amour(s) où la frontière entre réel et irréel est parfois bien ténue.