De si petites mains et les dégâts qu’elles entraînent. L’un des deux succès foudroyants du box office Japonais en 2016 avec Your Name de Shinkai Makoto, Shin Gojira aura tout écrasé sur son passage, par son budget, son studio, Toho, et le tandem Anno-Higuchi. On ne présente plus Anno Hideaki, maître d’œuvre de Neon Evangelion, mais aussi réalisateur de Cutie Honey ; Higuchi Shinji, héritier de Tsuburaya, est le responsable de l’inénarrable Attack of The Titans.
Stephen Chow est un cinéaste à part dans nos contrées. Découvert en grandes pompes grâce à sa comédie footbalistique Shaolin Soccer (2001 - 660 000 entrées salles), succès qui entraîna logiquement une poignée d’autres, plus modestes, avec les exploitations successives de Crazy Kung-fu et CJ7. On attendait donc avec enthousiasme cet effet de rebond qui aurait dû garnir les rayonnages de nos magasins culturels des nombreux inédits du bonhomme. A de rares exceptions près (un coffret HK et Bons baisers de Pekin), sa filmographie demeure malheureusement quasi inconnue chez nous. La faute incombant en partie à ces vauriens de Wenstein qui non content de charcuter les films qu’ils exploitent, s’étaient octroyés au passage les droits à l’international de classique tels que King of Comedy et God Of Cookery dans le but d’en réaliser des remake US.
L'année cinématographique coréenne n'aura pas été l'une des plus enjouée et romantique. De The Strangers au Dernier train pour Busan en passant par Man on High Heels, les occasions de s'attendrir se faisait plutôt rares, y compris au sein de la nouvelle édition du Festival du Film Coréen à Paris où bons nombres de films possédaient une dimension sociale très prononcée un brin dépressif. Kissing Cousins constitue cependant, et contre toute-attente, l'une des rares exceptions à la règle et aurait très bien pu rejoindre la sélection de comédies romantiques que le Festival avait organisée l'an dernier.
Après une excursion américaine peu glorieuse et une collaboration oubliable avec Arnold Schwarzenegger (Le Dernier Rempart - 2013), on attendait fébrilement le retour de Kim Jee-woon dans son pays natal. Son nouveau film The Age of Shadows nous rassure dès sa scène d'introduction : le réalisateur coréen n'a rien perdu de sa virtuosité.
Munie d'une unique valise, une jeune SDF arrive à Busan où elle espère dégoter un petit boulot. Après avoir trouvé une maison abandonnée pour y squatter, elle commence à parcourir la ville.
Soucieux de mettre chaque année à l’honneur un réalisateur émergent, le Festival du Film Coréen à Paris nous a permis lors de cette édition de découvrir Yoon Ga-eun à l’occasion de la sélection de son premier long-métrage, The World of Us, qui avait déjà fait un détour par la Berlinale en février 2016.