Bien que la situation du cinéma soit extrêmement difficile, la programmation en animation japonaise s'annonçait des plus réjouissantes, notamment chez Eurozoom. D'abord repoussé, puis en compétition à Annecy 2020 pour lequel il a remporté le prix de la meilleure B.O., On-Gaku : Notre Rock d'Iwaisawa Kenji est un petit bijou indé qui sortira bien sur nos écrans.
Acteur et réalisateur, au Japon et en Occident, KENTARO a réalisé son premier long-métrage Under The Turquoise Sky, que nous avons pu voir au dernier Festival Kinotayo. Voyage initiatique d'un jeune héritier japonais dans les steppes mongoles, avec des thématiques d'une certaine profondeur telles que le face-à-face au danger et le choc des cultures, non sans humour pourtant, ce film nous a fasciné. Nous avons eu la chance de rencontrer le metteur en scène.
Film remarqué au 54ème Golden Horse Film Festival, The Bold, the Corrupt and the Beautiful est le troisième film du réalisateur taïwanais Yang Ya-che. Sorti fraîchement en vidéo chez Spectrum Films, il met en scène une Kara Hui glaçante dans un contexte politique acide.
Après The Bride with White Hair, Spectrum Films continue de ressortir les films de Ronny Yu avec The Saviour, son second long-métrage, sorti en 1980. Polar tout en tension, il s'inscrit dans la mouvance de la nouvelle vague hongkongaise.
Saga importante en son temps au Japon, la trilogie Daimajin de 1966 n'a été appréhendée que tardivement en Occident. L'objet filmique a pour idée le métissage entre le chanbara eiga (film de sabre) et le kaiju eiga (film de monstre géant). En pleine gloire, les réalisateurs Yasuda Kimiyoshi, Misumi Kenji et Mori Kazuo, tout trois remarqués sur la série de films Zatoichi, sont attachés chacun à un opus. Le Chat qui fume nous a déterré ce festival de fer, de bois et de pierre dans une édition vidéo grandiose !
Sorti simultanément avec Devil Hunters chez Spectrum Films, The Dragon Fighter est une autre série B dynamique faite des mains de Tony Liu. Sortie en 1990, elle s'inscrit toujours dans le registre du girls with guns, un type de production qui commence à montrer des signes d’essoufflement à cette époque.