La ressortie en salles, par Carlotta, du désormais classique Made in Hong Kong fait aujourd'hui figure d’événement. Restauré par le Far East Film Festival d'Udine pour les 20 ans de sa première projection, il permet une relecture de l’œuvre et de mieux la contextualisé dans son époque et la filmographie de son auteur.
En avant le spectacle grandiose indien lors de cette 10e édition du festival international du film d'Okinawa avec Baahubali 2: The Conclusion de S. S. Rajamouli !
Nouveau cru 2018 Kore-Eda Hirokazu, The Third Murder apparait clairement comme une rupture, une pause dans sa filmographie. Issue du documentaire, le cinéaste Japonais a pourtant explorer de nombreux genres populaires dans sa carrière. Il s'était même fait connaitre en France avec un premier long métrage After life aux forts accents de fantastique. Depuis il a réalisé notamment un film de samouraïs Hana (toujours inédit chez nous), et il a même adapté avec brio un manga au cinéma avec le superbe Notre petite sœur. Cette année il nous revient donc avec un Thriller qui sous son vernis laisse transparaître une critique, une réflexion plutôt, sur la vérité et de sa place au sein d'une administration judiciaire japonaise qui place se intérêts au dessus. Rencontre avec le cinéaste dont le nouveau film arrive dans les salles le 11 avril.
Pour la sortie de The Assassin en Mars 2016, Hou Hsiao-Hsien nous avait accordé un long entretien que nous vous proposons de redécouvrir à l'occasion de la sortie en vidéo le 6 œuvres de jeunesse le 8 novembre chez Carlotta : Cute Girl (1980) ; Green, Green Grass of Home (1982) ; Les Garçons de Fengkuei (1983) ; Un temps pour vivre, un temps pour mourir (1985) ; Poussières dans le vent (1986) et La Fille du Nil (1987).
Elle fut la grande révélation de l'année cinématographique coréenne 2016. Son premier long métrage The World of Us, a reçu en Asie une moisson de récompenses. Yoon Ga-eun, lors sa présentation au FFCP, a enchanté les spectateurs grâce à la justesse de son regard sur l'enfance. Une réalité racontée sans ambages, ni artifices, mais filmée avec une bienveillance sincère pour ses jeunes personnages. Nous avons pu découvrir au cours de son portrait l'éclosion d'une jeune cinéaste, talentueuse et prometteuse, qui au fil de ses courts métrages jusqu'à son premier long, a fait preuve d'un regard singulier et d'un don particulier pour diriger ses acteurs précoces. Le FFCP a de nouveau souligné dans sa programmation l'émergence et l'importance de femmes cinéastes, qui au sein d'un pays et d'une industrie patriarcaux, parviennent à monter des films personnels qui montrent la société coréenne sous un autre jour. Yoon Ga-eun a quant à elle le profil de la jeune auteure susceptible de séduire le grand public. Espérons que les distributeurs français auront suffisamment de flair et de courage pour la révéler. Nous avons eu la chance de nous entretenir avec elle.
Cela fait déjà cinq ans que nous n'avons pu voir de films de Johnnie To sur grand écran, depuis La Vie sans principe, drame policier sous fond de crise financière. L'excellent polar Drug War n'a eu droit, quant à lui, qu'à une exploitation sur supports numériques. Un signe des plus inquiétants du désintérêt probable des distributeurs et d'une désaffection du public pour le cinéma de Hong-Kong et ses grandes figures. C'est bien dommage, surtout concernant un cinéaste si talentueux et prolifique que Johnnie To. Contre toute attente, c'est Carlotta qui a décidé de sortir en salles l'une de ses dernières réalisations, Office, prenant le risque de distribuer un film bien éloigné des influences melviliennes de l'auteur. Office est en effet une comédie musicale sur le monde impitoyable de l'entreprise.