Et voici certainement le film le plus inutile de tout le festival : Bollywood, the greatest love story ever told. Fort heureusement pour vous, si vous l’avez raté à Cannes, vous aurez sans doute la chance de ne jamais le voir ! Par Victor Lopez.
Sa genèse remonte en effet à Cannes 2010, quand Thierry Fremont a demandé à Shekhar Kapur, alors membre du jury, de compiler les meilleurs moments des films de Bollywood pour en faire un documentaire projeté hors compétition.
Le producteur refile le projet au réalisateur de Delhi-6 et à voir le résultat cette année, il aurait dû s’abstenir ! Dès les premières minutes, un maelström d’images venues de films hétéroclites nous assaille. Non seulement, l’effet est plus fatiguant qu’enivrant, mais en plus, le montage se révèle rapidement totalement incohérent et approximatif, basé sur le seul rythme musical. Les transitions sont inexistantes et cette manie de tout mélanger sous une même bande-son en trafiquant les images, vide petit à petit les films cités de leur sens, sans leur en donner un nouveau.
Sans point de vue esthétique ou historique sur son sujet, Bollywood est une interminable bande-annonce d’une heure vingt, qui ne met même pas en valeur les films qu’elle est censée illustrer. A la rigueur, le seul moyen d’apprécier ce truc serait de le voir avec des amis fans de Bollywood et d’organiser un blind-test : celui qui trouve le plus de titres de films cités a gagné ! Mais si vous n’êtes pas joueur, alors vous pouvez oublier…
Victor Lopez.
Verdict :