Du 4 novembre au 6 décembre se déroulera à Paris la 35e édition du Festival International Jean Rouch. Organisé par le Comité du film ethnographique et le CNRS Images, le Festival Jean Rouch permet de faire découvrir aux spectateurs des films documentaires venus du monde entier. Evidemment, la programmation, très fournie, comprend quelques films asiatiques !
La compétition internationale se tiendra du 5 au 11 novembre au Musée de l’Homme. Six films asiatiques seront présentés : les documentaires iraniens Royahaye Dame Sobh de Mehrdad Oskouei et Ahlé Hava d’Abtin Sarabi, les films pakistanais Song of Lahore réalisé par Sharmeen Obaid-Chinoy et A Walnut Tree de d’Ammar Aziz. Seront également en compétition le film japonais Uzu de Gaspard Kuentz et le documentaire indien OM: Old Man réalisé par Geetha Jayaraman. Enfin, quelques films occidentaux auront pour thème l’Asie : le film allemand Where to, Miss? de Manuela Bastian qui suit une jeune femme indienne enfermée dans son rôle traditionnel de fille, d’épouse et de mère mais qui rêve de devenir chauffeur de taxi, ainsi que le film finno-suisse Als die Sonne vom Himmel fiel de Aya Domenig qui recueille les témoignages d’un médecin et d’une infirmière survivants de la catastrophe d’Hiroshima.
Les rencontres du film ethnographiques projetteront trois films dont le documentaire français Riz cantonais réalisé par Mia Ma qui explore les thèmes de l’identité et du devenir en partant de sa grand-mère chinoise qui a émigré à Paris il y a quelques années. Mais elle ne parle que le cantonais et Mia, que le français.
Le Festival Jean Rouch organise également plusieurs masterclass dont une rencontre le 5 décembre avec le cinéaste et anthropologue John Paul Sniadecki, animée par Flora Lichaa, spécialiste du cinéma documentaire contemporain chinois.
La catégorie Regards comparés s’intéressera cette année aux imaginaires migratoires. Dans ce cadre sera projeté, en présence des réalisateurs, le superbe dessin animé Couleur de peau : Miel réalisé par Jung et Laurent Boileau. Seront aussi présentés le film canadien Last Train Home du réalisateur chinois Lixin Fan et le documentaire népalais In Search of the Riyal de Kesang Tseten. Enfin, le film de clôture est de production américaine, Bringing Tibet Home, mais le réalisateur est tibétain, Tenzin Tsetan Choklay et suit un artiste tibétain en exil à New York qui regrette que son père n’ait pas pu revoir son pays avant de mourir. Il décide alors d’introduire clandestinement vingt tonnes de terre tibétaine en Inde, à Dharamsala, résidence du Dalaï-lama.
L’entrée aux séances est libre et gratuite alors vous auriez tort de ne pas en profiter. Pour tout savoir sur la programmation et les lieux de projection, cliquez ici !
Elvire Rémand.