East Asia ne pouvant décemment pas passer à côté d’un film s’appelant Sex and Zen 3D, c’est avec plaisir que votre serviteur découvre le métrage disponible grâce à Metropolitan, en version 2D ou 3D avec lunettes fournies, sans aucun bonus cependant.
Dès les premières minutes, le spectateur plonge dans l’ambiance d’un wu-xia pian, dans ce nouvel épisode de la série Sex and Zen. Car la série a débuté en 1991, offrant de la comédie et de l’érotisme, pour aboutir à cet épisode en trois dimensions, réalisé par Christopher Sun Lap Key, et propose exactement ce que son titre laisse supposer. Du sexe, donc, mais peu de zen. Beaucoup de rires par contre, car il est difficile de rester insensible au charme très particulier de ce métrage. Il parle d’un érudit, séduisant la prétendante de son meilleur ami, et l’épousant. Hélas, notre héros jouit trop vite et offre peu de plaisir à sa ravissante fiancée. Il s’en va donc voir le prince, un homme cruel et adepte du sexe. Là, il va plonger dans les délices les plus étranges, ce qui permet au spectateur de découvrir l’humour et l’inventivité du réalisateur et de ses scénaristes. C’est ainsi un hermaphrodite brisant une roue de charrette avec son sexe, une greffe de sexe d’âne et d’autres séquences du même genre, que découvre le spectateur, fasciné, entre deux scènes d’amour mal mimées, outrancières, mais peuplées de jeunes femmes aux formes affriolantes.
Car Sex And Zen 3D n’est pas là pour offrir un film érotique crédible, mais bien pour se laisser aller aux fantaisies les plus folles. Les actrices sont d’une beauté à couper le souffle, révèlent leur poitrine – et souvent bien plus – chaque fois qu’elles le peuvent, se tordant d’un désir exagéré dès qu’on les effleure. Souvent, à cela se mêlent amusements et délires, au gré des fantaisies du scénario. Le point un peu faible provient de la morale de l’histoire, révélant au fil de la progression du récit que l’amour est plus fort que tout, et que l’on devient heureux quand on abandonne le sexe pour de l’amour plus platonique, Sex And Zen 3D prenant ainsi l’accent d’une quête initiatique moralisatrice un peu hypocrite. Mais, en oubliant ce passage, et les dernières minutes un peu déplaisantes, le métrage reste un joyeux moment de plaisir coupable, émaillé de séquences de tortures, ou de combats bien sanglants. Là encore, aucun réalisme n’est de mise, les personnages se faisant couper en morceaux à grands renforts de gerbes de sang digitales, le tout face aux ricanements du méchant de l’histoire, particulièrement réjouissant et totalement jusqu’auboutiste dans son sadisme.
Ce volet étant en 3D, il est émaillé de séquences où des objets sont projetés vers le spectateur (couteaux, pierres, sexe serpentin) mais il est aussi nanti d’une séquence de poitrine, dénudée et agitée en trois dimensions, un moment délicieux et assez inoubliable. Ce métrage est, restons logique, un plaisir coupable pas toujours réussi, mais d’une générosité assez phénoménale et, bien que se ratant un peu dans sa morale finale, réussit à offrir de nombreuses scènes assez magnifiques qui ne peuvent que remporter l’adhésion grâce à leur côté outrancier et complètement autre.
Sex And Zen 3D, de Christopher Sun Lap Key, disponible en DVD et Blu-ray chez Metropolitan depuis le 04 décembre 2013
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