Cette semaine, pas mal de sorties, mais comme toujours en Asie, pas grand-chose à se mettre sous la dent, si ce n’est l’événement The Grandmaster. Par Jérémy Coifman
En Asie…
On l’attendait comme des malades, il nous a un peu déçus (notre critique), mais The Grandmaster de Wong Kar-wai reste un événement majeur. Oeuvre dantesque (un tournage s’étalant sur 3 ans), avec deux têtes d’affiche sublimes (Tony Leung Chiu-wai et Zhang Zhiyi) et une énorme ambition narrative, le film se veut une fresque racontant l’histoire du kung-fu. The Grandmaster est une déclaration d’amour à la discipline où l’on voit la volonté de Wong de faire son Il était une fois en Amérique. C’est beau, on combat sous la pluie, on marche au ralenti, Wong Kar-wai reste Wong Kar-wai.
Christian Merlhiot, réalisateur français, est un habitué du Japon. Passionné de la culture nippone (il est responsable pédagogique du laboratoire de création au Palais de Tokyo à Paris) il réalise Slow Life, son deuxième film au Japon après Silenzio en 2004. Destiné à une très petite carrière en salle, le long métrage sera une chronique suivant un personnage déraciné, arrivant dans un petit village à proximité de Kyoto. Alors on fonce en salles mercredi et on soutient l’initiative !
Ailleurs…
Pierre-François Martin Laval (alias PEF des Robins des Bois) s’attaque à la BD culte de Erroc, Pica et Mauricet dans ce long métrage qui fleure bon la comédie franchouillarde bien nauséabonde. Un casting réunissant les vieux briscards Christian Clavier ou Isabelle Nanty, mais qui accueille aussi les jeunes pousses Kev Adams (qui est partout et qui est insupportable évidemment) ou Arnaud Ducret (un peu moins agaçant, mais quand même). Comme vous l’aurez compris, ça fait beaucoup de choses difficilement supportables. Et quand vous aurez vu le trailer, le mot insupportable vous viendra aussi souvent à la bouche !
L’œuvre de Stephenie Meyer n’ a pas fini d’inonder les grands écrans du monde entier. Après la saga Twilight, on pensait notre calvaire terminé, que nenni ! Mais cette fois c’est Andrew Niccol qui s’y colle. Son dernier Time Out était raté mais comme toujours chez Niccol, le sens du pitch qui fait rêver était encore là. Toujours très politique, on se demande pourquoi le réalisateur a choisi ce projet, lui qui se fait finalement très rare. Alors on ira sûrement par curiosité, même si la plume de Stephenie Meyer est plus que médiocre. In Niccol we trust!
Gus Van Sant, Matt Damon, John Krasinski (The Office US), dans un film politico-écologique, ça donne envie non? Troisième collaboration entre le cinéaste et l’acteur star, après Will Hunting et le formidable Gerry, Promised Land racontera le combat d’une communauté contre un homme (Matt Damon) qui veut exploiter leurs terres. La photographie rappelle la série Boss produite par Van Sant, le sujet est polémique, et le casting irréprochable. Accueilli assez tièdement par la critique US, c’est avec curiosité et envie qu’on se ruera dans les salles. Un Gus Van Sant, ça ne se manque décidément pas.
Egalement en salles :
Parker de Taylor Hackford avec Jason Statham, actioner bourrin par un faiseur bien rodé.
Les Gamins de David Marciano, comédie régressive avec Alain Chabat et Max Boublil.
La Tête la Première, comédie dramatique belge de Amelie Van Elmbt, avec David Murgia et Alice de Lencquesaing.
À la semaine prochaine et bonnes toiles !
Jérémy Coifman.