Cette année, le Festival du cinéma japonais contemporain Kinotayo se déroulera, pour sa 17ème édition, du 25 novembre au 16 décembre, à la Maison de la Culture du Japon à Paris (MCJP), puis plus tard en région via ses salles partenaires.
Au total, 9 films qui ont fait l’actualité au Japon se retrouvent en compétition. Tea Friends de Sotoyama Bunji lève le voile sur le traitement des personnes âgées en s’inspirant d’un fait divers réel. Tsugaru Lacquer Girl de Tsuruoka Keiko propose un portrait du patriarcat japonais et des minorités sexuelles à travers l’histoire d’une jeune femme qui souhaite reprendre l’affaire de son père. Okiku and the World de Sakamoto Junji est un jidai-geki (film d’époque) à la photographie noir et blanc léchée racontant la rencontre entre une femme de la haute société et deux chiffonniers vivant du commerce d’excrément. Dreaming in Between de Ninomiya Ryutaro évoque l’incommunicabilité au Japon par le prisme d’un sexagénaire entrant dans la sénilité. Father of the Milky Way Railroad de Narushima Izuru adapte un roman retraçant la vie de l’écrivain Miyazawa Kenji, la figure de son père étant campée ici par Yakusho Koji. Winny de Matsumoto Yusaku évoque le procès d’un informaticien brillant accusé dans le cadre d’une enquête sur un logiciel de partage peer-to-peer, et sa volonté de sa battre devant les tribunaux. The Moon de Ishii Yuya est une adaptation du romancier Hemmi Yo, une intrigue lugubre se déroulant dans un institut pour handicapés. No Place to Go de Takahashi Banmei est une œuvre politique décrivant un personnage féminin tombant dans la marginalité et comment, dans la rue, s’installe la solidarité. Le thriller Toxic Daughter de Naito Eisuke s’ajoute à la compétition.
En plus de la compétition officielle, 10 autres films viennent compléter la programmation, contemporains ou classiques, japonais ou ayant pour sujet le Japon. Wim Wenders en personne viendra agrémenter le festival de son goût pour le pays du Soleil Levant avec Perfect Days, sa dernière œuvre en date, qui fera la séance d’ouverture, et son documentaire culte de 1985, Tokyo-ga. Le mentor de Wenders, Ozu Yasujiro, sera également de la partie avec la projection de Printemps précoce et Les Sœurs Munakata. Deux films d’animation, Miss Hokusai de Hara Keiichi et Dans un recoin de ce monde de Katabuchi Sunao, s’ajoutent aux festivités. Les documentaires occidentaux Les Sorcières de l’Orient de Julien Faraut, Kusama: Infinity de Heather Lenz, et Keiko Kishi, une femme libre de Pascal-Alex Vincent seront de la partie. Enfin, Satoshi de Matsumoto Junpei, sera présenté en avant-première avant sa sortie nationale en février 2024.
Toutes les information autour de cette 17e édition se trouvent ici !
Maxime Bauer.
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