En écho à l’exposition Fables d’Orient – Miniaturistes, artistes, aventuriers à la cour de Lahore, le Musée Guimet propose, du 20 au 28 avril, de retrouver cette esthétique moghole dans le cinéma indien, ainsi qu’un état des lieux du cinéma actuel où la place des femmes, derrière ou devant la caméra, est résolument en train de s’affirmer.
Le cycle débutera le 20 avril avec la projection du long-métrage Pakeezah, réalisé en 1972 par Kamal Amrohi. Grand classique du cinéma indien, ce film est l’histoire de deux générations de courtisanes à la cour moghole de Lucknow. Dialogues, chansons et danses subtiles de tradition ourdoue sont associés à la finesse des miniatures indiennes.
Le 21 avril, place au cinéma contemporain avec Padmaavat de Sanjay Leela Bhansali. En narrant l’histoire de la reine de Mewar, Padmavati, au début du XIVe siècle, le cinéma de Bollywood contemporain décline toujours la même esthétique moghole avec un immense succès. Adaptation d’un récit épique et mystique du poète soufi Malik Muhammad Jayasi écrit en 1450.
Le 27 avril, un documentaire de Pan Nalin, intitulé Déesses indiennes en colère, sera projeté. Portraits de sept femmes indiennes d’aujourd’hui. Elles vivent en ville, sont éduquées, indépendantes et connectées… elles vont toutes se retrouver à Goa, pendant une semaine, entre elles, moment propice pour leurs confidences, leurs doutes, leurs désirs. La séance sera présenté par le réalisateur en personne.
Enfin, le 28 avril, Jackie Buet, directrice du Festival international de Films de Femmes de Créteil présentera Lipstick Under My Burkha réalisé par Alankrita Shrivastava. Dans le même quartier à Bhopal, quatre femmes d’âges et de conditions différentes essayent, chacune à leur façon, de vivre et de conquérir une liberté que le poids de la tradition et de la soumission de la société indienne leur refuse.
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Elvire Rémand
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