Le film de la semaine – Dragon Ball Z, Battle of Gods : Amère Baston

Posté le 15 novembre 2013 par

Evènement pour tout un peuple, le nouveau film Dragon Ball z : Battle of Gods est attendu au tournant.

Situé chronologiquement entre la fin de l’Arc Boo et Dragon Ball GT, ce Battle of Gods scénarisé entre autres par Toriyama Akira lui-même, s’insère totalement dans l’univers Dragon Ball. L’intention est donc double : Offrir un segment inédit et cohérent de l’histoire et proposer un grand film de cinéma pour la saga (premier de la saga en IMAX d’ailleurs).

Dieu de la destruction, Bills, sorte de Bustet (dieu egyptien à la tête de chat) à la sauce Toriyama , se réveille après 39 ans de sommeil. Il est à la recherche d’un Super Saian God, sorte de saian suprême. En apprenant que Goku a terrassé Freezer il pense que c’est lui l’élu.

Battle of Gods surprend par son retour aux sources. De la relative noirceur des derniers arcs et film, le film opère un revirement vers un humour plus enfantin, en accord avec les débuts de la série. Pas anodin d’ailleurs de retrouver Pilaf et sa bande à la recherche des dragon balls. C’est très drôle mais  dans un premier temps, mais on déchante vite.

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Cela apporte une fraicheur appréciable, et permet des moments « fan service » savoureux, mais cela et en exergue les faiblesses d’un scénario inexistant et qui remet en cause l’existence même d’un personnage les plus emblématiques de toute la saga : Broly, le guerrier Millénaire. L’existence de Super Saian God annule totalement l’importance et la crédibilité de ce personnage ronger par la haine qui est censé être un être unique, le Saian ultime.

Même si ce n’est pas gênant, qu’on peut faire abstraction des incohérences (qui sont de toute façon légions dans la saga), on ne peut se contenter d’une telle paresse. Un dieu destructeur, l’anniversaire de Bulma censé réunir tous les personnages et des combats, c’est peu et facile. Pour le retour de la saga, plus d’audace aurait été souhaitable. Pratiquement tous les personnages sont sacrifiés, hormis un goku toujours omniprésent. Surtout Végéta, prince majestueux, qui est réduit à un rôle de bouffon (sa danse…).

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La réalisation confiée à Hosoda Masahiro, responsable des meilleurs opus (Broly notamment), est soignée. Le dessin plus fin et les effets 3D pas désagréable, même si complètement superflus. Surtout, on comprend bien vite que cet opus est la porte d’entrée à un nouvel univers. Faire abstraction de l’aspect mercantile de l’entreprise est difficile.

Battle of Gods est un film à double personnalité. On y voit d’abord un hommage appuyé mais émouvant à cet univers, un film invoquant la nostalgie de son spectateur, puis un drôle d’objet marketing, censé lancer une nouvelle franchise. On traverse le film avec nostalgie, mais on le finit avec amertume.

Jérémy Coifman.

Dragon Ball Z : Battle of Gods, en salles au Japon depuis le 30 mars 2013. Date de Sortie France inconnue.