Maud Myers est une jeune comédienne au solide bagage. Après des cours poussés de danse, de chant et de comédie, la voilà qui se lance dans le métier d’actrice et de danseuse. Il est possible de la voir dans quelques publicités (Nintendo, Sojasun) et dans des pièces de théâtre. Elle apparaît dans quelques films et courts-métrages, dont Yukiko, d’Éric Dinkian, qui lui offre ensuite la possibilité d’incarner un rôle important dans ce projet qui fascine East Asia depuis quelques temps : A Story of Life and Death and Love. A présent, laissons-lui la parole.
Pourriez-vous nous raconter un peu votre parcours professionnel ?
J’ai commencé la danse classique très jeune dans le but d’en faire mon métier. Cela m’a amené à Cannes puis à Londres à la London School of Opera, où j’ai suivi un entraînement intensif jusqu’au bac. Étant de plus en plus attirée par la comédie, je me suis formée à l’école du Théâtre National de Chaillot, avant de commencer à tourner dans des films et jouer au théâtre.
Qu’est-ce qui vous attire le plus, la danse ou la comédie ?
Cela dépend des projets car j’ai les deux compétences. Je me situe un peu entre les deux. Mais c’est vrai que ce qui m’attire le plus aujourd’hui c’est le cinéma.
Pensez-vous que votre parcours de danseuse vous fait appréhender différemment le métier de comédienne ?
Forcément, ça influe sur ma façon de bouger, mais c’est aussi une question de mental. J’ai appris à avoir une discipline de fer et de la rigueur. Ça aide aussi pour être comédienne car c’est un métier très dur.
Comment s’est passé votre rencontre avec Éric Dinkian ?
On s’est rencontré pour le tournage d’un de ses courts-métrages Yukiko, dans lequel j’interprétais le rôle d’une jeune étudiante en médecine. Suite à cela, nous avons gardé contact, avec une envie réciproque de retravailler ensemble, sur un projet de long-métrage cette fois.
Partagez-vous sa fascination pour le Japon ?
Je comprends cette fascination, c’est une culture qui m’intéresse aussi… J’aimerais avoir l’occasion d’aller là-bas un jour.
Pouvez-vous nous parler de votre rôle dans son court-métrage Yukiko ?
C’est une jeune femme qui se retrouve dans une étrange soirée, une sorte d’expérimentation orchestrée par son professeur chirurgien. Un petit rôle mais j’étais contente du résultat car c’est un très beau film, et puis ça m’a permis de rencontrer Éric.
Comment est Éric Dinkian sur le tournage d’un film ?
Éric est un réalisateur attentif, respectueux et à l’écoute de ses acteurs, c’est vraiment agréable de travailler avec lui. Il a un univers très personnel, et ses directions sont précises. Je trouve que ça se voit après, à l’image.
Qu’est-ce qui vous a attiré dans A Story of Life and Death and Love en général, et dans votre personnage en particulier ?
J’ai toujours entre autres bien aimé les films d’horreur, surtout les histoires de vampires. Mais A Story of Life and Death and Love est aussi un drame psychologique avec des personnages forts et c’est plus cet aspect là qui m’a intéressée. Maxine, mon personnage est une jeune femme complexe, inquiétante. Il y a une ambiguïté qui est très intéressante à jouer, entre force et fragilité.
Outre Yukiko, avez-vous vu les autres courts-métrages du réalisateur, et si oui, qu’en pensez-vous ?
Oui, j’en ai vu certains, dont Precut Girl. Les films d’Éric on tous une patte bien reconnaissable, pour les sujets qu’ils traitent, la beauté et la force des images… Pour moi, c’est un réalisateur très prometteur, et je suis heureuse de participer à son premier long-métrage.