Deauville Asia 2013 : tableau des étoiles – tous les films par la rédaction d’East Asia

Posté le 8 mars 2013 par

Du 6 au 10 mars 2013 se tient en France la quinzième édition de Deauville Asia. Au programme, 9 films en compétition et 10 films hors compétition (sans compter ceux des généreux hommages aux grands Sono Sion et Wong Kar-wai), passés aux cribles des critiques de la rédaction d’East Asia !

Deauville Asia

Film d’ouverture (compétition)

Mai Ratima de Yoo Ji-tae (Corée du Sud)

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Victor Lopez : « Un premier film audacieux et touchant, qui traite avec sincérité d’un sujet fort, doublé d’une belle histoire d’amour marginale. » Verdict : 4/5.

Jérémy Coifman : « Un premier film généreux et touchant, mais plombé par de nombreuses maladresses, qu’elles soient scénaristiques ou formelles. » Verdict : 2,5/5.

Fréderic Rosset : « Après une mise en place catastrophique, essentiellement constituée de dialogues lourdement explicatifs, le film finit par développer plusieurs thématiques intéressantes, notamment la difficulté d’aimer dans des conditions sociales misérables. Malheureusement, le tout est imbibé d’un pathos maladroit, empêchant le film de décoller. » Verdict : 2/5.

Nicolas Lemerle : « Un premier film avec tout ce que cela comporte : des idées mais pas assez de maîtrise, trop de pathos, de problèmes de rythme et de structure. La sincérité de l’ensemble peut toutefois se révéler touchante, surtout lorsque les deux acteurs principaux sont réunis à l’écran. » Verdict : 2/5.

 

Hors compétition

The Grandmaster de Wong Kar-wai

Pour consulter les prochaines dates de projection du film, rendez-vous directement sur sa page officielle. The-Grandmasters-Tony-Ip-Man

Victor Lopez : « Un grand film un peu raté. » Verdict : 3,5/5.

Jérémy Coifman : « Combats magnifiquement filmés, mais une coquetterie de plus en plus agaçante. » Verdict : 2,5/5.

 

Julien Thialon : « Tous les ingrédients sont réunis pour réaliser un chef-d’oeuvre, mais WKW se perd dans les multiples scénarii de manière superficielle au lieu de réaliser la plus belle fresque historique sur le kung-fu. » Verdict : 3/5.

 

Fréderic Rosset : « Un film de kung-fu sur le kung-fu. Cela se regarde très vite le nombril. Même sur la mise en scène des combats, on a déjà vu plus lisible et inventif. Au vu de l’ambition affichée, c’est totalement raté. »  Verdict : 2/5.

 

Nicolas Lemerle : « Pour le fan de films de kung-fu, le nouveau Wong Kar-wai est un enchantement de tous les instants, si on accepte de se laisser porter par la démesure du réalisateur. » Verdict : 4,5/5.

 

The Land of Hope de Sono Sion

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Sono Sion en fait très peu avec les décors de ville détruite.

Victor Lopez : « Malgré un final bouleversant, Sono Sion se perd un peu dans son grand sujet. Plus fort mais certainement moins subtil qu’Odayaka de Nobuteru Uchida sur le même thème. » Verdict : 2,5/5.

Jérémy Coifman : « Clairement le film plus consensuel de la filmo imposante du réalisateur, The Land of Hope n’en reste pas moins d’une puissance évocatrice incroyable et d’une grande intelligence. » Verdict : 4/5.

 

Julien Thialon : « Sono Sion simule un autre Fukushima (Nagashima = Nagasaki + Hiroshima) et pointe du doigt les mêmes incompétences du gouvernement japonais. Plus sage et consensuel, Sono Sion devient plus universel mais marque toujours les esprits » Verdict : 3,5/5.

 

Fréderic Rosset : « Très beau film sur l’après Fukushima, très complet grâce aux multiples points de vue des différents personnages, tous passionnants, et magnifié par la mise en scène, classique, dans le sens noble du terme. » Verdict : 4/5.

 

Nicolas Lemerle : « Plus calme, le nouveau film de Sono Sion, parfait prolongement de son précédent long métrage, continue d’interroger un Japon en pleine crise, en nous offrant au passage quelques séquences d’une force inouïe. Isao Natsuyagi est un acteur merveilleux. » Verdict : 3,5/5.

Mekong Hotel de Apichatpong Weerasethakul

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Victor Lopez :  » Zen et tranquille, un petit Weerasethakul qui fait l’effet d’une bonne tisane. . » Verdict : 3/5.

 

Julien Thialon : « Apaisant, mais mineur dans la filmographie du cinéaste. » Verdict : 2,5/5.

 

 

Nicolas Lemerle : « Un aparté apaisant mais très mineur sur les rives du célèbre fleuve thaïlandais. » Verdict : 2,5/5.

Dragon Gate : La Légende des Sabres Volants de Tsui Hark

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Victor Lopez : « Le retour de Tsui Hark en mode grand n’importe quoi. Un nanar étonnamment fun ! » Verdict : 3/5.

 

Nicolas Lemerle : « On retrouve par moments la virtuosité et l’inventivité de Tsui Hark pour les scènes de combat, mais le surenchérissement permanent devient très vite répétitif et lassant. Trop d’effets inutiles, de fonds verts foireux, de plans identiques, de personnages inintéressants, de mecs qui font un triple salto vrillé pour descendre une marche… » Verdict : 2/5.

 

 

Caught in the Web de Chen Kaige

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Victor Lopez : « Un film chinois du milieu, plaisant, mais inoffensif et impersonnel. » Verdict : 2/5.

 

Julien Thialon : « Sujet intéressant avec un bon scénario, mais trop inégal dans l’interprétation des personnages et le non-choix du genre qui donne un film trop bancal. » Verdict : 3/5.

 

Nicolas Lemerle : « Un film tellement sublime que les défauts s’effacent irrémédiablement devant ce tourbillon de sentiments sur fond de critique sociale qui nous emporte jusqu’au dernier plan, bouleversant. » Verdict : 4.5/5.

 

Bouddha, le grand départ de Morishita Kozo

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Julien Thialon : « Triste hommage au manga de Tesuka avec le premier volet de cette trilogie au chara design médiocre où le rythme effréné oublie l’ingrédient principal : l’émotion. » Verdict : 1,5/5.

 

 

 

Thy Womb de Brillante Mendoza

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Victor Lopez : « Envoûtant voyage aquatique. Une wombe atomique !  » Verdict : 3,5/5.

Jérémy Coifman : « Une tranche de vie magnifique. Comme dirait Victor Lopez, c’est de la Wombe ! «  Verdict : 4,5/5.

 

Julien Thialon : « Attendons, on verra, hormis quelques fulgurances envoûtantes isolées, on a l’impression de n’avoir pas vu grand chose…. » Verdict : 1,5/5.

 

Fréderic Rosset : « Mendoza au top de sa forme. C’est en quelque sorte un négatif de Lola, magnifiant le décor, vrai personnage principal du film, tout en sachant mettre l’humain en valeur, notamment ce couple d’acteurs, tous deux incroyables » Verdict : 4,5/5.

 

 

Nicolas Lemerle : « Une peinture immersive et magnifiquement mise en images de la communauté musulmane philippine, à la fois dure et magique, qui fait la part belle aux couleurs. » Verdict : 4/5.

 

 

Shokuzai de Kurosawa Kiyoshi

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Victor Lopez : « Le meilleur Kurosawa depuis Tokyo Sonata » Verdict : 4,5/5.

Jérémy Coifman :  » Shokuzai est un état du Japon en 5 segments, une intelligente plongée dans un monde nébuleux. » Verdict : 4,5/.

 

Julien Thialon : « Kurosawa se met au drama avec succès. L’ambiance est toujours présente, souvent flippante. Malheureusement, le dernier épisode s’enlise dans un surplus d’explications qu’on aurait aimées plus sensorielles. » Verdict : 3,25/5.

 

Fréderic Rosset : « Une mini-série qui a totalement sa place dans les salles de cinéma. Kurosawa livre un film somme, avec cinq chapitres rappelant chaque partie de sa carrière, sans se répéter pour autant. Grand film, si ce n’est chef-d’œuvre. » Verdict : 5/5.

 

Nicolas Lemerle : « Cette mini-série, présentée en deux blocs de plus de deux heures, nous parle des différentes manières de réagir face à un drame. Kurosawa, toujours aussi virtuose, sait rendre n’importe quelle situation banale inquiétante. Et les fantômes ne sont jamais loin…«  Verdict : 4/5.

The Thieves de Choi Dong- Hoon

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Victor Lopez : « Le film n’a pas volé son succès, ni son 3/5. » Verdict : 3/5.

Jérémy Coifman : « Produit trop calibré, trop long. Un divertissement parfois efficace mais manque d’âme  Verdict : 2,5/.

 

Julien Thialon : « Un Ocean’s Eleven coréen léger qui marque le retour de l’irrésistible Gianna Jun sur les écrans. On ne s’ennuie pas mais on oublie vite. » Verdict : 2/5.

 

Fréderic Rosset : « Très bon Ocean’s Eleven like coréen, remplissant très bien son rôle de divertissement ultime. Dommage qu’il y ait  bien 20 minutes de trop, comme souvent dans les grosses productions coréennes.  » Verdict :3/5

 

Nicolas Lemerle : « Divertissement très calibré certes, mais assez fun et classe pour faire passer la vingtaine de films avalés pendant ces cinq jours, grâce à son casting de haut vol et sa mise en scène efficace et stylisée. Je crois que je suis définitivement amoureux de Gianna Jun.  » Verdict : 3,5/5

Films en compétition

Apparition de Vincent Sandoval

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APPARITION

Victor Lopez : « Dur de voir apparaître le moindre intérêt dans cette histoire de couvent dans les Philippines des années 70 » Verdict : 1/5.

Jérémy Coifman : « Très télévisuel, le film ne captive pas malgré un sujet politiquement et historiquement très fort. » Verdict : 1,5/5.

 

Julien Thialon : « Répétitif dans sa forme et manque de profondeur dans le fond. Dommage. » Verdict : 2/5.

 

Fréderic Rosset : « Rien de honteux, mais le film est trop mou et trop peu cinématographique pour avoir sa place dans une telle compétition » Verdict : 2/5.

 

Nicolas Lemerle : « Des thématiques intéressantes plombées par une mise en scène amorphe et sans inventivité. Trop de travelling tue le travelling. » Verdict : 1,5/5.

 

Four stations de Boonsong Nakphoo

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Victor Lopez : « On peut descendre dès la première station. » Verdict : 1/5.

Jérémy Coifman : « J’aurais voulu, comme ce personnage de paysan thailandais descendre du train et m’en aller, un supplice. » Verdict : 1/5.

 

Julien Thialon : « Un cadrage intéressant  c’est tout ce qu’on retiendra d’un film soporifique, même si authentique, qui restera dans les mémoires pour son ennui abyssal.  » Verdict : 1,5/5.

Nicolas Lemerle : « Ennuyeux et terriblement long. On se demande pourquoi le réalisateur n’a pas fait de son sujet un documentaire, car son film offre de beaux cadres sur la Thaïlande mais nous raconte des petites histoires qui se révèlent prévisibles et sans intérêt. » Verdict : 1/5.

The Weight de Jeon Kyu-hwan

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Victor Lopez : « Un peu vain, mais bien bizarre, et bizarre bien ! » Verdict : 2,5/5.

Jérémy Coifman : « Un conte macabre à la belle étrangeté. Glauque et froid, The Weight distille un profond malaise. » Verdict : 3/5.

 

Fréderic Rosset : « Visuellement, le film est léché, mais tout cela n’est qu’au service d’une succession de scènes sans liens ou presque, outrancières sans raisons d’être. Au final, un film sur la souffrance qui fait souffrir. » Verdict : 1,5/5.

 

Nicolas Lemerle : « Une bizarrerie venue de Corée, dont le caractère hyper sexué peut vite devenir rébarbatif, malgré la poésie morbide qui s’en dégage. » Verdict : 1,5/5.

 

The Last Supper de Lu Chuan

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Jérémy Coifman : « Visuellement splendide, la narration apporte un petit vent de fraîcheur dans un genre éculé » Verdict : 3/5.

 

Julien Thialon : « Une fresque historique sans combats qui se perd dans une narration confuse et qui devient ennuyante. Le film se rattrape par une esthétique impressionnante. » Verdict : 2/5.

 

Fréderic Rosset : « Une fresque historique bien élaborée, à la structure éclatée mais réussie dans son genre. Par contre, le personnage de Han Xin aurait mérité d’être plus développé. » Verdict : 3/5.

 

Nicolas Lemerle : « Véritable claque esthétique, cette relecture de La Cène décontenance énormément par sa première partie très elliptique, avant de nous emporter lorsque se révèlent les véritables ressorts tragiques de l’histoire. » Verdict : 3/5.

 

 I.D de KAMAL K.M

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ID

 

Jérémy Coifman : « Beau film sur Bombay et intéressante réflexion sur la manière de la filmer, un des tous meilleurs films du festival. » Verdict : 3,5/5.

 

Fréderic Rosset : « Très beau portrait de Bombay, ville aux deux visages. La narration est fluide est prenante, et le basculement entre fiction et documentaire est parfaitement mené. » Verdict : 4/5.

 

Nicolas Lemerle : « Ça commence comme un film de fiction pure, avant de nous plonger dans un voyage quasi-documentaire au cœur des quartiers pauvres de Bombay. Captivant, fort et édifiant. » Verdict : 4/5.

 

 

 Songlap de Effendee Mazlan et Fariza Azlina Isahak

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SONGLAP

 

 

Fréderic Rosset : « Surement trop scolaire pour devenir inoubliable, mais le récit reste efficace, prenant et surtout admirable dans son traitement subtil tout en non-dits de sujets difficiles, évitant tout misérabilisme. » Verdict : 3/5.

 

Nicolas Lemerle : « Une histoire simple, des personnages bien écrits, de la fureur, de l’urgence et plein de non-dits dans ce drame social inégal mais qui tient en haleine jusqu’à son terme.«  Verdict : 3/5.

 

 Taboor de Vahid Vakilifar

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TABOOR

 

Fréderic Rosset : « Le plus beau film de la compétition en terme d’image, mais sa lenteur et son mutisme finissent par le rendre assez complaisant. Ça aurait pu être du Kiarostami à la sauce SF, sauf qu’il manque un propos. » Verdict : 2,5/5.

 

Nicolas Lemerle : « Le film iranien chiant dans toute sa splendeur. Le réalisateur adore faire durer ses plans magnifiquement cadrés et photographiés et nous torturer avec ses délires expérimentaux.«  Verdict : 1,5/5.

 The Town of Whales de Tsuruoka Keiko

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Fréderic Rosset :  » Un film de fin d’étude qui, techniquement, fait un peu amateur. Et pourtant, il surclasse la quasi totalité du reste de la compétition, grâce à son excellent trio d’acteurs et à la belle simplicité du scénario et de la mise en scène. » Verdict : 3,5/5.

Nicolas Lemerle : « C’est un film de fin d’études, c’est très imparfait, mais ce beau voyage, au cœur d’une jeunesse qui se cherche, mérite sa place dans la compétition.«  Verdict : 3/5.

 

 Film de Clôture

PIETA de KIM KI-DUK

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PIETA

Victor Lopez : « Misère sexuelle, humiliation physique, extrême pauvreté, viol incestueux : Kim décrit un univers nihiliste dans lequel l’amour et l’affection n’ont plus leur place. Le geste manque souvent de subtilité, mais la sincérité désarmante avec laquelle toute cette souffrance est décrite touche parfois profondément juste. » Verdict : 3/5.

Jérémy Coifman : « C’est un drôle de film, maladroit et parfois franchement complaisant, qui touche du doigt la grâce mais qui au final ne reste qu’un objet expiatoire pour son réalisateur.. » Verdict : 3/.

 

 

Fréderic Rosset : « Torture. Amputation. Inceste. Kim Ki Duk enchaîne les scènes chocs, mais avec intelligence, au service d’une histoire simple mais riche, à la structure proche d’Orange Mécanique. Et surtout, la mise en scène est beaucoup moins maniérée qu’à l’accoutumé. » Verdict : 3/5.

 

Nicolas Lemerle : « Comme souvent, le réalisateur n’y va pas de main morte, mais cette chronique sociale et brutale nous happe du début à la fin.«  Verdict : 3,5/5.