Une sortie salle, une rétro, un coffret DVD et un livre ! Préparez vous à des geysers de sexe et de sang avec cette actualité pléthorique autour du génial Wakamatsu Kôji ! Compte rendu des réjouissances ici ! Par Victor Lopez.
« Son théorème : sexe et violence, rien d’autre. Sa technique : le gonzo-gore-porno. Voilà ce qui le rend unique ! ». C’est ainsi que André S. Labarthe définit le cinéma de Wakamatsu Kôji, qui s’est installé à la Cinémathèque du 24 novembre au 9 janvier 2011. Pas moins de 40 films du cinéaste sont projetés au cours de cette période. Idéal pour revoir les cultes Quand l’embryon part braconner, Va, va Vierge pour la seconde fois, L’extase des Anges ou l’indispensable United Red Army, mais surtout pour se pencher sur les inédits, parmi lesquels on va pouvoir découvrir des curiosités à foison ! Citons entres autres Les Liaisons érotiques, tourné à Paris en 1992, avec Kitano Takeshi (et sur lequel Wakamatsu lui-même reste très septique) !
Avant un retour sur les films projetés, l’occasion est donc idéale pour se remémorer les grands titre du cinéaste, dont on parle dans notre dossier monstre ici.
Et comme la Cinémathèque fait bien les choses, elle complète cette rétro déjà événementielle avec une autre consacrée à Adachi Masao, comparse underground anarcho-lubrique révolutionnaire de Wakamatsu. On découvrira des titres comme Closed Vagina ou Sex Zone du mentor de Wakamatsu, avec qui il a co-signé le film sur la lutte armée en Palestine : Armée rouge : FPLP Déclaration de guerre mondiale.
Adachi continue d’ailleurs sa fructueuse collaboration avec Wakamatsu, puisqu’on le retrouve comme scénariste au générique du récent et grandiose Soldat-Dieu, sorti en France le premier décembre. Nous vous parlions déjà de la forte impression que nous a laissé ce film-somme ici, et dont la critique complète est disponible ici. Si l’on a aimé le film, cela ne nous a pas empêché de nous poser des question sur la réception enthousiaste du film, lors de notre virulente revue de presse ici.
D’autant plus que Blaq out accompagne la sortie du film et la rétro par l’édition d’un troisième coffret consacré au cinéaste. Centré sur les films de gangsters, il comprend deux Yakuza Eiga super cool : Naked Bullet et Shinjuku Mad, le huit-clôt politico-sexuel, Violence sans raison, et un délire surréaliste hallucinatoire : La Vierge violente.
On s’y plonge alors en deux temps : une première partie sur La Vierge Violente et Violence sans raison et une seconde sur les yakuza eiga.
Et ce n’est pas tout ! Un ouvrage consacré au cinéaste viendra compléter cet ensemble ! On retrouvera dans Koji Wakamatsu, cinéaste de la révolte (aux éditions IMHO) des textes inédits de Jean-Baptiste Thoret, Oshima et Wakamatsu himself, ainsi qu’un DVD inédit, La Femme qui voulait mourir, connu pour montrer des images du suicide de Mishima ! A lire depuis le 26 novembre, comme Jeremy Coifman vous le recommande dans sa chronique ici !
Bref, entre l’immanquable Soldat-Dieu, les inédits à la cinémathèque, le coffret DVD de Blaq out et le bouquin, l’amateur de Wakamatsu fut comblé ces dernières semaines !
Victor Lopez.