Cannes 2011 : The Murderer de Na Hong-jin (Sélection officielle, Un Certain regard)

Posté le 19 mai 2011 par

La nouvelle bombe du réalisateur de The Chaser. Une réussite endiablé et ultra-jouissive, à condition d’oublier le premier coup d’éclat du cinéaste. Par Victor Lopez.

Voilà un film qui fait du bien ! Surtout en fin de festival, calé entre les japonais de la compétition officielle qui se regardent filmer (Kawaze et Miike, on y revient…) et les expérimentations animistes et contemplatives de la Quinzaine (Busong et autre Chatrak). On a rien contre ces deux derniers, mais arrive un moment où la nécessité de mouvement, de rage et d’un rythme frénétique se font sentir pour rester éveiller après plus d’une semaine à manger de la pellicule à longueur de journée. Et comme électrochoc, The Murderer , aka The Yellow Sea , est l’œuvre idéale !

Frénétique, violent, palpitant, le film, comme un alcool fort, se boit cul sec, et enflamme le cerveau ! Seul petit bémol, il faut oublier le choc qu’était The Chaser pour pleinement apprécier le nouvel opus de Na Hong-jin, tant une comparaison avec ce dernier se ferrait in fine au détriment de cette nouvelle œuvre. Impossible en effet de reproduire l’état d’étonnement qu’avait provoqué la découverte de son premier film, et on doit avouer que The Murderer est moins original et moins étonnant que The Chaser . Mais il est suffisamment excellent pour accepter d’être amnésique pendant deux heures vingt et de le voir pour lui-même, sans hiérarchiser les deux œuvres. En soi, The Murderer est une bombe !

The Murderer

 

On reviendra longuement sur cette histoire d’un homme qui se retrouve piégé après avoir accepté de commettre un meurtre lors de la sortie du film en France le 20 juillet. Disons simplement deux choses. Tout d’abord, The Murderer arrive à dépasser l’autre polar coréen de l’année basé sur une lutte / duel / poursuite, bref, sur un jeu de chat et de la souris ultra meurtrier et sanglant : J’ai rencontré le diable de Kim Jee-woon, en plaçant un vrai contexte social, un univers crédible et une mise en scène sobre loin des effets poseurs de Kim Jee-woon, tout en étant aussi spectaculaire, dérangeant et au final, jouissif ! La sortie française rapprochée des deux œuvres sera d’ailleurs l’occasion d’une lecture comparative des deux films. Et enfin, afin de finir de vous mettre l’eau à la bouche, le film contient une scène de poursuite (voire deux) parmi les plus impressionnante et réjouissante vue au cinéma ces dernière année…

Victor Lopez.

Verdict :

The Murderer de Na Hong-jin, en salles le 20/07/2011.

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