À la découverte de… 11e volet des maîtres méconnus du cinéma japonais à la Maison de la Culture du Japon !

Posté le 17 avril 2011 par

Après le cycle consacré à Shimazu Yasujiro, la Maison de la Culture du Japon vous donne rendez-vous avec un autre cinéaste japonais, oublié du grand public, et ce à partir du 27 avril jusqu’au 5 mai.
Saurez-vous deviner de qui il s’agit ? Par Vanessa Harnay.

Né le 2 janvier 1907 à Tokyo, je meurs le 20 décembre 1980. J’étudie la littérature anglaise à l’Université Keiô avant de tomber grièvement malade. À mon rétablissement, je fréquente les studios de la Shochiku et y observe le travail du réalisateur Uchihara Kiyohiko alors connu pour ses gendai-geki . En 1930, je la rejoins définitivement en devenant l’assistant réalisateur de Naruse Miko, Gosho Heinosuke ou bien encore de l’illustre Ozu Yasujirô. La fin de son film Qu’est-ce que la dame a oublié ? en 1937, marque un tournant dans ma carrière : je réalise désormais quelques mélodrames, éthique de la Shochiku. Je m’affirme comme cinéaste en 1950, avec des comédies satiriques tel que Jiyû gakkô avec la délicieuse Takamine Mieko, Honjitsu Kyûshin ( Pas de consultation aujourd’hui), mais aussi des drames avec Gendai-jin ( Ceux d’Aujourd’hui), Seido no Kirisuto ( Le Christ de Bronze) où je caricature d’une manière bouleversante les mœurs japonaises d’après-guerre. Certains de mes films font même scandales et sont retirés de la distribution.
Surfant sur le succès du Goût du Saké de Ozu, je lui emprunte son acteur fétiche Chishû Ryû et réalise Yopparai tengoku ( Au paradis des Ivrognes) et Daikon to ninjin ( Le radis et la carotte) dont il co-écrit le scénario, assurant ainsi ma popularité.
En trente ans de carrière, j’ai réalisé une quarantaine de films. C’est donc toute mon œuvre qu’il reste à découvrir. Inconnu en France, la Maison de la Culture du Japon me consacrera une rétrospective du 27 avril au 5 mai 2011 à l’occasion du 11e volet des maîtres méconnus du cinéma japonais. Sept de mes films y seront projetés trois fois… Je suis…

Je suis… SHIBUYA MINORU !

Bravo !

Pour plus d’information sur le cycle A la découverte de Minoru Shibuya, rendez-vous sur le site officiel de la Maison de la Culture du japon.

Vanessa Harnay.

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Notre dossier : Shimazu Yasujiro, ou les plaisirs de la modernité par Dorian Sa.

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