Notre Top 10 de 2010 ! Par East Asia.
Les 10 meilleurs films East Asia de 2010 !
2010 s’en va dans le feu d’artifice Wakamatsu et de belles découvertes s’annoncent pour le début d’année prochaine (un Ghibli, Jia Zhang-ke…). En attendant ces réjouissances, il est temps de revenir sur les films marquants de 2010. Sans être une année exceptionnelle pour le cinéma asiatique, 2010 a cependant vu le sacre d’un grand cinéaste, Apichatpong Weerasethakul, dont le sublime Oncle Boonmee fut la plus puissante proposition esthétique reçue ces dernières années, le retour plutôt en forme de Kitano avec Outrage, la confirmation de la bonne santé du cinéma coréen (en terme artistique en tout cas) qui nous a éblouis avec Mother, Poetry et The Housemaid, et de l’animation japonaise, avec Summer wars et Skycrawlers.
Petit classement des meilleurs films Eastasiens distribués en France cette année, concocté après un dépouillement égalitaire des votes des rédacteurs et des lecteurs.
1. Mother de Boog Joon-ho (Corée).
Un drame passionnant du génial réalisateur de Memory of Murder et de The Host, dont le regard à la dérive de la formidable Kim Hye-Ja marque durablement la rétine.
2. Oncle Boonme d’Apitchatpong Weerasethakul (Thaïlande).
Sublime film-songe peuplé de singes fantômes et de poissons lubriques dont la très mérité palme d’or vient couronner le geste artistique du réalisateur de Tropical Malady.
Dossier : Oncle Boonmee, ou une certaine tendance de la critique française
3. Poetry de Lee Chang-dong (Corée).
Le réalisateur du bouleversant Secret Sunshine et du renversant Oasis revient avec un film d’une tranquille et dérangeante beauté.
Critique : Poetry de Lee Chang-dong
4. Le Soldat Dieu de Wakamatsu Koji (Japon).
C’est l’année de la consécration pour Wakamatsu en France, qui revient, un an après le grand United Red Army, avec un film traumatisant sur les conséquences de la seconde guerre mondiale au japon.
Critique : Le Soldat Dieu de Wakamatsu Kôji
5. Outrage de Kitano Takeshi (Japon).
Le retour de Kitano avec un Yakuza Eiga cruel et percutant, qui nous rassure après sa fumeuse trilogie introspective…
Critique : Outrage de Kitano Takeshi
6. Nuits d’ivresse printanière de Lou Ye (Chine).
En suivant les parcours croisés de plusieurs personnages en quête d’amour, le réalisateur de Souzhou River livre un magnifique portrait du Nankin nocturne, underground et gay. L’œuvre baigne dans une atmosphère mélancolique, dépassant de loin son cadre géographique et sexuel pour toucher au plus profond de la solitude moderne.
Critique : Nuits d’ivresse printanière de Lou Ye
7. Summer Wars de Hosoda Mamoru (Japon).
Après La Traversé du temps, Summer Wars vient confirmer la naissance d’une nouvelle valeur sûre de l’animation nippone : Hosada Mamoru.
Critique : Summer Wars de Hosoda Mamoru
8. Skycrawlers de Oshii Mamoru (Japon).
On se demande encore pourquoi ce chef d’œuvre n’a connu qu’une bien trop confidentielle sortie en DVD, alors qu’il méritait amplement d’être découvert sur grand écran !
Critique : Skycrawlers de Oshii Mamoru
9. Enter the Voïd de Gaspard Noé (France).
Un film français se glisse dans ce classement, mais le trip tokyoïte du réalisateur de Seul contre tous est tellement inclassable qu’il mérite amplement sa place ici !
Critique : Enter the Void (Dvd)
10. The Housemaid de The Housemaid de Im Sang-soo (Corée).
Im Sang-so remet au goût du jour avec soin et élégance le classique de Kim Ki-young de 1960.
Critique : The Housemaid de im Sang-soo
Parmi les films cités, nombres n’ont pas encore trouvé de distributeurs, et on aimerait notamment voir sur nos écrans en 2011 : I Saw the Devil, Symbol, Hip Man2 ou Bedevilled !
Enfin, saluons encore Kon Satoshi, qui nous a tristement quittés cette année, et dont la disparition prématurée laisse un grand vide dans le cinéma asiatique…
See you Space cowboys !
Victor Lopez.
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Victor Lopez