Deauville, c’est fini ! En attendant la suite de nos comptes-rendus critiques, place au palmarès, qui fait bien plaisir à la rédaction d’East Asia.
S’il n’y a pas eu de choc esthétique absolu à Deauville 2011, le palmarès reflète bien la très bonne tenue générale des films présentés cette année en consacrant les œuvres les plus importantes, évidentes et marquantes. Première bonne surprise que celle du Lotus Action Asia, décerné à l’unanimité par un jury conquis par les chorégraphies d’une évidente générosité de True Legend de Yuen Woo-Ping. Un regard complice entre Pierre Morel, président du jury, et Yannik Dahan lors de la remise du prix indique bien la joie ressentie par l’amateur de Wu Xia Pian old school et le plaisir coupable que l’on ressent à sa jouissive vision. De quoi faire taire les grincheux !
On est aussi ravi pour le prix Air France qui permettra peut-être à Cold Fish, délicieuse boucherie de Sono Sion de sortir en salles, et pour les prix remis aux intéressants Sketches of Kaitan City et The Journals of Musan. Mais surtout, la radicalité du choix du jury présidé par Amos Gïtaï pour le Lotus du Meilleur Film fait presque oublier l’absence de Birth Right dans le palmarès. Belle fresque d’une tranquillité toute weerasethakulienne, Eternity est en effet un beau choix qui prouve encore l’importance et la force du jeune cinéma thaïlandais. On espère que ce coup de projecteur servira à faire connaitre son jeune réalisateur, Sivaroj Kongsakul et lui permettre de développer son univers d’une grande douceur poétique.
Lotus du meilleur film :
Eternity de Sivaroj Kongsakul
Lotus du jury, ex aequo :
Sketches of Kaitan City de Kumakiri Kazuyoshi
The Journals of Musan de Park Jungbum
Lotus Air France (prix de la critique internationale) :
Cold Fish de Sono Sion
Lotus Action Asia :
True Legend de Yuen Woo-Ping
Victor Lopez.