Maitre Shifu dans les griffes du cinéma chinois – la chronique en direct de Chine : Lan Kwai Fong de Wilson Chin

Posté le 23 décembre 2011 par

Rien, vide, zéro, des clous, que dalle ! Il me faudrait vider mon dictionnaire des synonymes à la définition néant pour définir le dernier film de Wilson Chin. Attention les yeux ! C’est Lan Kwai Fong qui débarque dans ce nanar du mois ! Par Maitre Shifu.

Ondule ton corps baby, ok ca roule !

Pour celui qui est à Hong Kong, difficile de faire l’impasse sur le quartier de Lang Kwai Fong, véritable Mecque de la nuit Hong Kongaise où traders de Central, jolies filles, touristes, jeunes viennent faire la java dans les nombreuses boites de nuit voire même sur le trottoir !

Mais si l’endroit est propice à la gueule de bois le dimanche matin, c’est bien à un naufrage cinématographique auquel  on assiste.

On est crétin comme le film

Pour vous décrire la vacuité de l’ensemble, je pourrai vous résumer le film ainsi, X couche avec Y mais Y couche avec V qui est en fait amoureuse de Z pendant que A, B, C passent le temps à danser ou dans un lit.

Le pire est que ce n’est absolument pas une plaisanterie puisque pendant 1h30, nous suivons les peines de cœur de Jennifer (Shiga Lin) et de Steven ( ZO) au milieu des coucheries et des « shake ton booty» de Cat (Dada Chen plus connue pour son bonnet C), Jacky, Jeana (Jeana Ho) et j’en passe.

Ce scénario de haut vol transparait bien sur dans les dialogues d’une platitude exaspérante joués par des acteurs pathétiques semblant avoir été castés en fonction du tour de poitrine ou de la facilité à porter des coupes de cheveux excentriques.

Pour mes lectrices, méditez cette leçon de vie

Donc oui en regardant Lan Kwai Fong, vous saurez tout  sur la faune argentée qui peuple les boites de nuit, la vie trépidante des hôtesses de bar ou la dernière mode locale. Mais ce qui se regarde pendant 20 minutes lors d’un documentaire racoleur d’M6 ne passe plus sur 90 min. Une tare que comprend très bien Wilson Chin mais le bougre  à deux astuces dans son sac pour allonger la sauce et  tenter de capter le spectateur.

Laisse moi Zoom zoom zang dans ta Benz Benz Benz

Se souvenant qu’il tourne dans une boite, l’ami Wilson nous filme le dance floor sous toutes les coutures façon clip MTV : plans ulta cut sur le DJ, déhanchements lascifs au ralenti.

Des scènes parfaitement inutiles qui permettent de gagner du temps mais comme cela ne suffit pas, il faut un plan B ou plutôt un plan S comme sexe !

Je fais assez nympho ???

Brisons le suspens car si la promo du film a mis en valeur ces fameuses scènes elles sont aussi torrides et bien réalisées que dans film de troisième partie de soirée sur la TNT.

Comme le sexe cela fait vendre, tout est donc prétexte à des  scènes libertines qui arrivent avec la rigueur d’un métronome car les personnages sont crées uniquement pour cela : la nymphomane du night club, le faux gay qui drague les filles, etc. De plus pour varier les plaisir, tous les endroits sont bons pour le faire : dans les toilettes, dans un couloir, dans une voiture…

Dada Chen en pleine action

Ainsi en enquillant les scènes aussi gratuites que putassières, Wilson Chin arrive à mettre en boite les 90 minutes réglementaires, un exploit quand on sait que le scénario tient en une ligne. Et le spectateur dans tout cela ? Il a au choix la corde pour se pendre devant tant de médiocrités  ou son lit  face à un film soporifique.

J’ai un regard lubrique mais en fait je suis le faux gay!

De plus, jusque dans son titre, ce film est une arnaque, car de Lang Kwai Fong, vous ne verrez rien à part 5 minutes dans le générique qui est la seule bonne chose du métrage car il décrit assez correctement la rue.

C’est vraiment du gâchis car nombreux sont les films qui ont le nom d’un district ou d’une rue d’Hong Kong et dont l’histoire dépeint et utilise les lieux avec brio à l’exemple de One nite in Mongkok de Derek Yee ou  Crossing Hennessy d’Ivy Ho.

J’ai promis de de ne plus jouer dans un film de Wilson Chin

Ratage complet, navet sinistre, Lang Kwai Fong, c’est en fait, et je cite Bastian Meiresonne, notre collaborateur, le film indispensable pour valoriser TOUT ce que l’on aurait pu voir avant, pendant et même après !

Santé à tous nos spectateurs qui ont enduré notre film !

Verdict :

Sayonara

 

Maitre Shifu.

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Un commentaire pour “Maitre Shifu dans les griffes du cinéma chinois – la chronique en direct de Chine : Lan Kwai Fong de Wilson Chin”

  1. Bastian Meirsonne > ouh le méchant écorchage de nom que voilà (il va pas aimer)

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