Hanazakari No Kimitachi E (Hana Kimi) : une recette incontournable

Posté le 15 janvier 2011 par

Mélangez une fille qui se vêtit en garçon avec de beaux et nombreux lycéens. Assaisonnez à l’aide d’une agréable touche d’humour. Saupoudrez avec une histoire touchante et enfin, poivrez avec un zeste de futilité. Ainsi, vous obtiendrez un drama Japonais incontournable nommé Hanazakari No Kimitachi E, plus communément appelé Hana Kimi. Par Véronica Berdie.

Hana Kimi est une adaptation du manga du même nom écrit et dessiné par Hisaya Nakajo. Série appartenant au type shojo et formée de 23 tomes, nommée Parmi Eux dans nos librairies françaises. Le drama, quant à lui, comporte une seule saison de 12 épisodes. Réalisé par Matsuda Shigeruchi, Tsuzuki Junichi et Sato Genta. Sans oublier, le scénariste : Muto Shogo (notons qu’il est aussi le scénariste de Crows Zero I et II). La musique, elle, a été composée par Kono Shin et Takami Yu. La première diffusion a eu lieu le 3 Juillet 2007 sur Fuji TV. Hana Kimi relate l’histoire d’Ashiya Mizuki, âgée de 16 ans, vivant aux États-Unis et folle amoureuse de Sano Izumi lycéen japonais et ex-champion de saut en hauteur. Prête à tout pour rencontrer cet étudiant, elle prend la décision de quitter sa famille. Mais voilà qu’un problème se pose : le lycée Osaka qu’elle souhaite intégrer est un internat pour garçons ! Cependant cela ne la décourage en aucune façon et elle se déguisera. À son arrivée, tout va pour le mieux, elle se retrouve dans la même classe que son idole et en plus partage sa chambre ! Malheureusement pour elle c’est ici que les problèmes commencent…

 

Il est vrai qu’en lisant ce résumé un certain nombre de préjugés peuvent naitre. Un drama rempli de beaux lycéens uniquement pour le plaisir des téléspectatrices, un scénario niaiseux créé pour ravir les passionnées de romantisme et tant d’autres. Cependant, comme on le dit si bien « Ne vous fiez pas aux apparences ! ».

A dévorer des yeux

Avant de rentrer dans le vif du sujet, commençons d’abord par présenter les acteurs et introduire les personnages.

Nous retrouvons Oguri Shun dans le rôle de Sano Izumi. On constate – ce qui est peu surprenant – que son jeu d’acteur est toujours assez bon. Néanmoins, rien de nouveau sur sa façon de jouer… Cela est inévitablement dû à la personnalité et à l’attitude de son personnage. En effet, aux premiers abords celui-ci semble froid et solitaire – Il faut bien un beau ténébreux dans chaque drama, non ? – Un individualiste détaché de la réalité, un protagoniste presque apathique. Un rôle qui convient véritablement à Oguri Shun. Malgré ce côté mauvais garçon – qui plaira à un grand nombre de fans – c’est un personnage sensible, timide, qui à du mal à dévoiler ses sentiments. Donc, on finit tout de même par s’attacher à ce lycéen, pas si impénétrable que ça…

Horikita Maki – tout aussi connue que Oguri Shun – incarne Ashiya Mizuki. Dès les premières minutes, on discerne bien sa véritable identité – après tout on ne peut pas tromper avec un visage refait par la chirurgie esthétique… Bref – cela pourra en déranger certain(e)s, toutefois, on s’y habitue. Il faut dire que son jeu d’actrice est vraiment très bon, Maki est parvenue à incarner Ashiya Mizuki et ce avec brio. De plus, elle a même été récompensée avec deux prix : Meilleure actrice (54th Television Drama Academy Awards et11th Nikkan Sports Drama Grand Prix)

Et pour compléter ce casting, nous avons Ikuta Toma qui interprète l’excellentissime Nakatsu Shuichi, qui est – parce qu’il y en faut toujours un – le rival de notre mystérieux sportif. Ce personnage a une personnalité totalement opposée : drôle, amusant, sympathique… – vous l’aurez compris c’est mon coup de cœur – Ikuta Toma apporte vraiment quelque chose de bien à ce drama. Et c’est en partie parce qu’il interprète merveilleusement bien Nakatsu que ce drama a pû devenir tant culte. D’ailleurs, lui aussi a obtenu un prix au 54th Television drama Academy Awards grâce à Hana Kimi : meilleur second rôle.

Analyse : Ingrédients détaillés

Nous allons enfin traiter l’histoire en détail. Le début du drama nous plonge directement dans l’univers humoristique et décalé d’ Hana Kimi. Le premier épisode est inévitablement centré sur l’arrivée d’Ashiya au lycée. On assiste avec elle à la toute première apparition des lycéens éphèbes. Quelle surprise – Ah bon c’est surprenant ? – lorsque l’on voit un nombre incalculables de filles les acclamant, comme des stars, comme des dieux, quand ils sortent des dortoirs pour se rendre au lycée. Il y a même une vente de photographies et de posters ! Il est vrai que l’on se demande avec amusement dans quel drama on est tombé ! Mais que les plus réticent(e)s se rassurent : malgré le fait que se soit indéniablement cliché, cela est vraiment très drôle ! On fait la connaissance des Hibari 4, quatre jeunes filles – fan-girl avoue-on le – qui appartiennent à un lycée voisin entièrement composés de filles, avec Hanayashiki Hibari en tant que leader et grande admirative de Sano mais constamment rejetée par celui-ci. Ce qui annonce de nombreux moments de rigolade.

 

Cocktail débordant d’humour

En avançant dans le visionnage, on rencontre leur professeur principal et l’infirmier du lycée, personnages tout aussi dingues, tout aussi décalés que les précédentes filles. Tout se met véritablement en place de façon comique : même le fonctionnement de l’internat ! Il y a trois groupes, trois dortoirs, constamment en compétition : les sportifs, les artistes et les beaux gosses. Chacun dirigés par un chef : pour les athlètes, Ishigaki Yuma dans le rôle du charismatique Tennôji Megumi. Authentique meneur autant dans son personnage que dans les tournages. Il nous prouvera avec humour et facilité tout au long des épisodes, qu’il mérite sa place en tant que dirigeant du dortoir. Puis le personnage le plus risible, le plus loufoque, le plus burlesque de cette série : Himejima Masao dit « oscar » interprété par Nobuo Kyo chef des « artistes ». L’homme où chacune des ces apparitions est hilarante, comme lorsqu’il est « possédé » par Juliette. – plus loin dans le drama – Et enfin, le chef du dortoir n°3 des beaux gosses – précisons que c’est aussi le dortoir d’Ashiya, Sano et Nakatsu – Nanba Minami interprété par Mizushima Hiro. Ce rôle lui va à merveille, très expressif, il y met toute son énergie. Un acteur vraiment doué – mon second coup de cœur….

Néanmoins, il est important de préciser que ce drama (et le commencement de la série) n’est pas seulement basé sur l’humour, qui y règne énormément. Les valeurs telles que la jeunesse, la tolérance, l’amitié ou bien l’amour sont aussi mises en avant petit à petit. Et bien que l’on retrouve ces normes communes à chaque drama, ici on ne se lasse pas des « belles » morales japonaises. Il faut dire que les personnages jouent leurs rôles avec brio – Qui a dit que je me répétais ? – que l’on ne peut qu’apprécier ces moments là. Et également les passages mêlant tristesse et nostalgie. Prenons Ashiya comme exemple : il est vrai qu’elle souhaite par dessus tout rencontrer son idole, mais il y a une raison plus profonde qu’une simple admiration. Un objectif paraissant quasi irréalisable… Ou bien Sano,qui n’est pas devenu si taciturne par pur hasard, mais plutôt à cause d’un funeste passé… Que je vous laisse découvrir !

Rythme savoureux

Pour ce qui est de la progression de l’histoire, malgré plusieurs évènements inutiles à l’avancement tels que les vacances à la plage de nos beaux lycéens, les nombreux concours venant de l’imaginaire de la directrice, mettant les dortoirs en compétition, etc. qui ne sont la que pour nous faire passer un agréable moment de détente. Le scénario avance à bon rythme et nous garantit peu, voir aucuns, moments d’ennuis. De plus, la compréhension de l’ensemble du drama se fait avec aisance et facilité. Donc, aucunes prises de tête et éternelles questions sans réponses qui pourrait venir perturber le visionnage.

Maladresse de cuisson

On regrettera cependant – il faut bien un défaut – le dénouement qui est beaucoup trop évident. Rien de bien original qui pourrait le différencier des autres dramas ayant plus ou moins le même décor. Cependant, malgré le cliché auquel on a à faire cela reste une fin plus que convenable emplies de sentiments. Qui fera sans aucuns doutes, verser quelques larmes aux plus sensibles. Malheureusement – et pour pas changer… – on restera sur notre faim. Surement parce que – malgré le gros défaut de déjà vu – on a – il faut l’avouer – passé un excellent moment. Et qu’une pointe de nostalgie nous envahi à l’idée de terminer un si bon drama.

Conclusion : Délectable réussite

En conclusion, malgré plusieurs inévitables stéréotypes Hanazakari No Kimitachi E reste un des incontournable à voir et à revoir. Un concentré d’humour – et je ne me lasserai jamais de le répéter – assaisonné avec de la nostalgie et une once de mélancolie. Des acteurs plutôt talentueux – ok, certains plus que d’autres… – un mélange mijoté avec talent, qui plaira autant aux fans de dramas qu’aux plus réticents.

Veronica Berdie.

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