La période 1960-1970 d’Oshima Nagisa s’ouvre et se ferme par deux réflexions sur les mouvements de révolte nippons : Nuit et brouillard au Japon et Il est mort après la guerre. Deux œuvres majeures inscrites dans le courant de la Nouvelle Vague qui se font écho et qui offrent des clefs de lecture pour comprendre les contestations politiques et artistiques du pays de l’époque.
À l'occasion du cinquantenaire de la mort du cinéaste, la salle Cinemavera, à Tôkyô, a consacré une rétrospective à Hiroshi Shimizu, un réalisateur encore trop peu connu en France et qui a pourtant joué aux côtés d'Ozu et Mizoguchi un rôle important dans le cinéma japonais.
La rétrospective consacrée à Ôshima cette année à la Cinémathèque Française, en parallèle à la sortie chez Carlotta des DVD qui bouclent (presque) la collection, donne l’occasion de comprendre pourquoi le cinéaste apparaît comme l’un des plus grands réalisateurs japonais de la seconde partie du XXème siècle.
Hommage à Oshima Nagisa
Et voilà, cette année 2013 débute par une bien triste nouvelle : Oshima Nagisa est mort ! Ce réalisateur, très prolifique, a marqué le cinéma par quelques perles inoubliables, comme L'Empire des sens (1976), ou encore Furyo, en 1983, avec David Bowie ! Bien sur, ces deux films ne sont que des gouttes d'eau dans sa filmographie qui débute en 1959 par Une Ville d'amour et d'espoir et se termine en 1999 par Tabou. Mais, avant Une ville d'amour et d'espoir, il aura été assistant réalisateur en sortant de ses études de droit et de politique, de 1954 à 1959, période durant laquelle il publie des critiques cinéma. Parmi ses films marquants, il est possible de noter aussi Nuit et brouillard du Japon, qui fit scandale ! Il fut aussi scénariste, monteur, et même parfois acteur, comme dans La Mort par pendaison, qu'il produit.