Au cour des années 1960, le documentariste Kuroki Kazuo est passé à la fiction avec deux longs métrages teintés d’histoire et de politique : les traumatismes de la Seconde Guerre mondiale et de la bombe atomique dans Le Silence sans ailes (1966) et les possibilités d’une révolution socialiste en cours avec Cuba mon amour (1969), première et unique co-production nippo-cubaine.
La période 1960-1970 d’Oshima Nagisa s’ouvre et se ferme par deux réflexions sur les mouvements de révolte nippons : Nuit et brouillard au Japon et Il est mort après la guerre. Deux œuvres majeures inscrites dans le courant de la Nouvelle Vague qui se font écho et qui offrent des clefs de lecture pour comprendre les contestations politiques et artistiques du pays de l’époque.
C'est à l'occasion du cycle que lui offre la Cinémathèque du 14 mars au 19 avril 2012, que nous avons rencontré Kurosawa Kiyoshi, pour l'interroger sur la première partie de sa carrière, certainement la moins connue, mais déjà passionante. Par Anel Dragic pour East Asia et Mohamed Bouaouina pour Eigagogo.