La journée du jeudi est marquée par une unique projection, mais quelle projection : Norte, La fin de l’histoire de Lav Diaz. Le film fleuve de cette 66ème édition du festival de Cannes est présenté dans la catégorie Un Certain Regard, le film se révèle être une grande œuvre romanesque et brillante.
Only God Forgives, premier film post Drive de Nicolas Winding Refn a essuyé de nombreux sifflets lors de sa projection cannoise. Le projet s’éloigne du grand public, quand Drive avait su les appâter. Portrait d’un film fascinant.
Après Shokuzai, projet télévisuel fleuve, Kurosawa Kiyoshi revient avec Real, anciennement appelé A Perfect Day For Plesiosaur, qui captive autant qu’il émeut.
“Je vais au cinéma, j’vais voir n’importe quoi”, chante Arnaud Florent-Didier. Et c’est parfois un peu l’impression qu’a le festivalier cannois, souvent forcé de modifier son planning au gré des files d’attente. Ayant vu les films asiatiques de la journée, je me laisse alors porter par le hasard des projections cannoises et entame un voyage me menant du Québec au Portugal en passant par Las Vegas après avoir raté mon escale en Thaïlande.
Au menu du jour, Andy Lau s’en met plein la panse pendant que le cinéma indien nous offre des petits films à emporter et que la Quinzaine aurait pu nous transformer en cannibale, mais on lui préfère un mini fallafel.
Après Drug War, polar primé au festival de Beaune, Johnnie To s’octroie une parenthèse légère dont il a le secret.