Cette année, L'Etrange Festival a fêté ses 20 ans et en a profité pour mettre à l'honneur les films asiatiques majeurs projetés au cours de ces 20 dernières années. Mais il ne faut pas oublier que L'Etrange Festival, c'est aussi une compétition et des avant-premières !
Après une pause bien méritée, East Asia revient donc, avec toute l'équipe pleine d'énergie et prête à se lancer dans une nouvelle année de folies asiatiques. La rubrique Vidéo se réveille donc de sa léthargie estivale, et se penche sur l'activité de cet été, avec quelques morceaux choisis.
La nouvelle est tombée cet été, le studio Ghibli arrête la production de films après le succès mitigé de ses dernières productions, Le Vent se lève, Le Conte de la princesse Kaguya et Souvenirs de Marnie. La nouvelle dut d’ailleurs être précisée dans la foulée, Ghibli ne fermait pas ses portes mais allait se réorienter vers la télévision et la publicité avant de repenser éventuellement son mode opératoire pour le cinéma, momentanément en suspens. Une évolution somme toute logique au vu de la retraite annoncée de ses deux cofondateurs Miyazaki Hayao et Takahata Isao. Ghibli doit en fait se trouver une nouvelle raison d’être puisque le studio n’aura été, de ses débuts à son ralentissement actuel, pour le meilleur et pour le pire, que l’instrument des élans créatifs de Miyazaki et Takahata.
En attendant sa sortie prochaine en France, critique en directe du Japon du dernier né des Studios Ghibli : Souvenirs de Marnie, aka Omoide no Marnie ou When Marnie Was Here de Yonebayashi Hiromasa.
Comme quasiment chaque année maintenant, le nouveau film de Sono Sion est projeté à L'Étrange Festival, l'un des rares lieux de vie cinématographique qui donne un peu de visibilité à ce talentueux réalisateur, alors que nos chers distributeurs français sont toujours aussi frileux à l'idée de sortir ses films en salles.
La 20è édition de l’Étrange Festival fut l'occasion de projeter en avant-première Over Your Dead Body de Miike Takashi, une adaptation de la pièce de théâtre Yotsuya Kaidan, classique parmi les classiques de la littérature nippone. Quand un réalisateur aussi touche-à-tout que Miike s'attaque à un monument de l'histoire de fantômes, on se laisse facilement guider vers l'obscure salle de cinéma.