Avec La Caméra de Claire, Hong Sang-soo s'était lancé un petit défi : tourner un film en quelques jours lors du Festival de Cannes 2016, caché de tous. L'année d'après, son film était projeté au festival, en Séance Spéciale. La boucle était bouclée. Après une sortie en salles assez confidentielle en mars dernier, vous pouvez retrouver ce joli film dans votre salon et ce, depuis le 4 septembre.
Alors que Avant que nous disparaissions est toujours dans les mémoires, le maître japonais opère une variation dans le même univers, Invasion, sorti en salles le 5 septembre. Cet intriguant objet nous permet d’apprécier comment Kurosawa Kiyoshi nous offre un autre angle sur une fin que nous connaissons déjà.
Au cours de la production de Tel père, tel fils (2013), Kore-eda Hirokazu a eu l’occasion d’échanger avec le responsable juridique du film qui lui affirma que le tribunal n’était pas le lieu où se décidait la vérité. Cette opinion le fascina au point d’envisager d’y consacrer un film, ce qui se concrétise donc avec le drame judiciaire The Third Murder. A première vue, ce film détonne avec les drames familiaux sensibles qui ont fait sa renommée mais les méandres du récit révéleront la profonde cohérence que le réalisateur entretient avec le reste de son œuvre.
Anatahan où quand un génie hollywoodien s'épanouit dans une production indépendante japonaise. Josef von Sternberg signe un film à la fois détonant et emblématique de son œuvre qui ressort en salles, en copie restaurée, le 5 septembre, dans le cadre de Japonismes 2018.
Huit années que nous n’avions plus de nouvelles ou presque. Depuis son précédent film, le très beau Poetry, récompensé du prix du meilleur scénario au Festival de Cannes, le nom de Lee Chang-dong s’est fait sacrément rare sur les affiches de cinéma, hormis au poste de producteur pour le premier film de sa protégée July Jung : A Girl at My Door. C’est dire si nous étions fébriles à l’annonce de sa sélection cannoise, pour son nouveau long métrage Burning. Maintenant que le film est enfin en salles, on se demande si une telle attente en valait la peine.
Depuis quelques films, Kawase Naomi ramène son cinéma vers quelque chose de plus épuré, certains diront plus grand public. Avec Vers la lumière, la réalisatrice japonaise choisit la simplicité apparente d’une histoire d’amour sensorielle pour offrir une réflexion sur son propre média, sa propre sensibilité, sa propre vision. Après sa sortie en salles le 10 janvier, on peut le redécouvrir en vidéo depuis le 20 août.