La sélection de la section Paysage du Festival du Film Coréen (FFCP) était particulièrement forte, faisant la part belle aux traitements percutants de sujets difficiles et à des premiers long-métrages prometteurs. Parmi les meilleures découvertes figure indéniablement Kim-Gun de Kang Sang-woo. Un puissant documentaire qui revient sur les traces du soulèvement de Gwangju et examine plus largement ce qu'il reste d'un traumatisme national.
Venu déjà à deux reprises depuis les débuts du festival, le réalisateur Fukada Koji a une nouvelle fois honoré de sa présence le Kinotayo, pour cette édition de novembre 2019. Après le sublime Sayonara, qui a connu une modeste exploitation en salles en 2017, et Harmonium, il est venu présenter son dernier film : L'Homme qui venait de la mer.
Le Festival Kinotayo est l'occasion de s'entretenir avec Fukada Koji qui présentait son film L'Homme qui venait de la mer, un petit bijou malheureusement pas encore distribué en France. L'histoire, très pasolinenne, de l'arrivé d'un Japonais en Indonésie et qui change la vie des divers protagonistes. Cet aspect pasolinien est déjà présent dans les précédents films de Fukada : Hospitalité et Harmonium pour les citer.
La section portrait du Festival du Film Coréen à Paris (FFCP) est un rendez-vous. À travers la projection des courts-métrages, du premier long-métrage et la masterclass d'un jeune réalisateur, le public parisien appréhende au mieux la naissance d'un auteur en Corée. Cette année 2019, cette section a mis à l'honneur Jeong Seung-o, réalisateur de Move The Grave en 2019, un formidable portrait de famille où les femmes sont à l'honneur. Nous avons eu la chance de le rencontrer, ainsi que ses actrices !
Présenté dans la section Evénements de la 14ème édition du Festival du Film Coréen (FFCP), Swing Kids s'est imposé comme un des grands moments d'une riche programmation. Son réalisateur, Kang Hyeong-cheol confirme tout son talent avec cet ambitieux divertissement, entre comédie musicale et plaidoyer politique. Ou comment faire de la danse un geste de résistance.
Le polar dans le cinéma coréen contemporain, c'est l'équivalent du film de zombie dans le cinéma fantastique. Soit un genre qui donne l'impression d'être usé jusqu'à la corde et dont on se demande, à chaque nouveau film, ce qu'il va bien pouvoir apporter de neuf et d'original, sur le fond ou sur la forme. C'est dans ce contexte que sort Le Gangster, le flic et l'assassin, thriller énervé réalisé par Lee Won-tae, qui, s'il n'a pas forcément les épaules ni l'ambition pour révolutionner le genre, fait preuve d'une énergie folle pour raconter une histoire balisée mais prenante et jouissive. Le film, sorti en salles cet été, est édité en DVD et Blu-Ray depuis le 2 décembre.