Auteur protéiforme : écrivain, scénariste, assistant, réalisateur (Ministre de la Culture même, en 2003), Lee Chang-dong occupe aujourd'hui une place vénérée en Corée du Sud. Cette stature, il l'a acquise dès son 3ème long (Oasis, primé à Venise en 2002) et confirmée ensuite avec Secret Sunshine (Prix d'interprétation féminine à Cannes en 2007 et fort d'1 700 000 spectateurs sud-coréens à sa sortie en salle). Disponible en VoD sur UniversCiné, revenons sur ce 4ème film généreux d'ambivalence et troublant d'émotion.
A l’aube de son cinéma, le réalisateur Tsai Ming-liang, aujourd’hui plébiscité dans les festivals du monde entier, étudiait déjà les motifs qui formeront son art si singulier. Les Rebelles du dieu néon (1992) en incarne l’essence, premier film du coffret DVD édité par Survivance et consacré aux débuts de ce grand nom de la scène taïwanaise. Il accompagne Vive l’amour (1994) et La Rivière (1997).
Si les traditionnels top 10 de 2020 des rédacteurs laissent cette année plus que coutume place à des top 5, il y a rarement eu autant de films cités. La rareté des sorties en salles et de grands événements fédérateurs comme les festivals ont favorisé un éclatement des visionnages, et une individualisation plus grande des goûts. Mais cela n'empêche pas un consensus extrêmement clair sur la révélation de l'année : Gu Xiaogang et son Séjour dans les monts Fuchun, qui caracole largement en tête d'un peloton ensuite à la fois très compact et varié. Les valeurs sûres se détachent un peu (Sono Sion, Tsai Ming-liang, Hong Sang-soo) et cachent ensuite une myriades de petites pépites, que l'on vous laisse découvrir dans nos classements, en espérant qu'il vous donne des envies de rattrapage, en attendant une année cinématographique 2021, qui ne semble pas prête à commencer.
Le Royaume des chats est un long-métrage d'animation adapté du manga Baron: neko no danshaku de Hiiragi Aoi. Relativement court (moins d'1h20), le film réalisé par Morita Hiroyuki est souvent oublié lorsque l'on cite les travaux des Studios Ghibli. Il a pourtant des qualités à revendre, et il est disponible sur Netflix.
La Biographie d’un jeune accordéoniste est l’œuvre la plus récente de la sélection du Festival du Film Kazakhstanais en France : sorti en 1994, après la fin du bloc soviétique, cet Amarcord kazakh porte un regard nostalgique sur l’enfance rurale après la Seconde Guerre mondiale, tout en critiquant le stalinisme.
Trois films d’Abdoulla Karsakbaïev ont été présentés lors de la deuxième édition du Festival du Film Kazakhstanais en France : Je m’appelle Koja (1963), Matin anxieux (1966) et Le Goût âpre de l’enfance (1983). Focus sur ce dernier, film d’apprentissage et voyage initiatique de trois adolescents pendant la Seconde Guerre mondiale.