Si la nouvelle vague coréenne a explosé à l’international à partir de 1996 avec la découverte des films de Hong Sang-soo, Kim Ki-duk ou Lee Chang-dong, le renouveau a commencé dès 1988 avec des films peu ou pas distribués à l’étranger. C’est cette période charnière que nous présentons ici, avec cinq films emblématiques de cinq réalisateurs alors prometteurs.
Parmi les nouvelles sorties de Netflix visant à contrer le fameux blues de janvier, What happened to Mr. Cha? est disponible depuis le 1er du mois sur la plateforme. Cette comédie sud-coréenne est portée avec aplomb par sa "star" Cha In-pyo, entre fiction et réalité.
Auteur protéiforme : écrivain, scénariste, assistant, réalisateur (Ministre de la Culture même, en 2003), Lee Chang-dong occupe aujourd'hui une place vénérée en Corée du Sud. Cette stature, il l'a acquise dès son 3ème long (Oasis, primé à Venise en 2002) et confirmée ensuite avec Secret Sunshine (Prix d'interprétation féminine à Cannes en 2007 et fort d'1 700 000 spectateurs sud-coréens à sa sortie en salle). Disponible en VoD sur UniversCiné, revenons sur ce 4ème film généreux d'ambivalence et troublant d'émotion.
A l’aube de son cinéma, le réalisateur Tsai Ming-liang, aujourd’hui plébiscité dans les festivals du monde entier, étudiait déjà les motifs qui formeront son art si singulier. Les Rebelles du dieu néon (1992) en incarne l’essence, premier film du coffret DVD édité par Survivance et consacré aux débuts de ce grand nom de la scène taïwanaise. Il accompagne Vive l’amour (1994) et La Rivière (1997).
Si les traditionnels top 10 de 2020 des rédacteurs laissent cette année plus que coutume place à des top 5, il y a rarement eu autant de films cités. La rareté des sorties en salles et de grands événements fédérateurs comme les festivals ont favorisé un éclatement des visionnages, et une individualisation plus grande des goûts. Mais cela n'empêche pas un consensus extrêmement clair sur la révélation de l'année : Gu Xiaogang et son Séjour dans les monts Fuchun, qui caracole largement en tête d'un peloton ensuite à la fois très compact et varié. Les valeurs sûres se détachent un peu (Sono Sion, Tsai Ming-liang, Hong Sang-soo) et cachent ensuite une myriades de petites pépites, que l'on vous laisse découvrir dans nos classements, en espérant qu'il vous donne des envies de rattrapage, en attendant une année cinématographique 2021, qui ne semble pas prête à commencer.
Le Royaume des chats est un long-métrage d'animation adapté du manga Baron: neko no danshaku de Hiiragi Aoi. Relativement court (moins d'1h20), le film réalisé par Morita Hiroyuki est souvent oublié lorsque l'on cite les travaux des Studios Ghibli. Il a pourtant des qualités à revendre, et il est disponible sur Netflix.