Elephant Films décide de gâter les fans de cinéma déviant en leur offrant un magnifique coffret estampillé « Sushi Typhoon », emplis de Blu-ray et de DVD. Si l'objet n'englobe pas que des films de cette fameuse boîte de production, mais regroupe en fait certaines œuvres de Noboru Iguchi et de son comparse Nishimura Yoshihiro, ce n'est pas une raison pour bouder son plaisir ; bien au contraire car ce qui importe vraiment, c'est le contenu. Petit tour des festivités offertes.
Du 15 au 26 mai, la promenade de la Croisette verra débarquer sur ses plages une peuplade de festivaliers. Venus des quatre coins des océans, ils tenteront envers et contre tout de braver la jungle cannoise. Relèveront-ils le défi séculaire de piétiner sans trébucher les 60 mètres de tapis, tout en étant aveuglés par le crépitement des flashs ? Graviront-ils avec succès l’ascension périlleuse des 24 marches du Palais des Festivals ? L’avenir nous le dévoilera sous peu.
Elephant Films a l'habitude de nous offrir de plaisantes série B. Cette fois-ci, c'est du côté de Hong-Kong que se tourne la firme, avec Time warriors, la révolte des mutants. Au programme : voyage dans le temps, mutants étranges et de nombreux combats emplis d'effets spéciaux.
Les festivals se suivant mais ne se ressemblant pas, c'est vers la Belgique qu'East Asia porte le regard pour s'intéresser au Festival Anima qui se déroulera du 8 au 17 février 2013 à Bruxelles.
Avec The Land of Hope, Sono Sion livre un film à charge contre l’énergie nucléaire et l’attitude des autorités japonaises face à une catastrophe inspirée de celle de Fukushima. Un film « militant » qui échappe à une certaine lourdeur dogmatique en se focalisant sur un sujet cher à Sono Sion : la destruction/construction familiale. Par Marc L'Helgoualc'h.
D’une intense sobriété, Japan's Tragedy, le dernier film de Kobayashi émeut et bouleverse. Le regard plein de tristesse et de résolution de l’immense Nakadai Tatsuya, qui porte le film avec une solidité inébranlable surtout reste en mémoire longtemps après la projection. Le constat est sans appel sur le destin du Japon, voire du monde, et une tristesse infinie transparaît dans chaque recoin du noir et blanc fixe du film. Ce désespoir transparaît jusqu’aux propos de Kobayashi lui-même, que nous avons eu la chance de rencontrer longuement pendant le Black Movie de Genève pour lui parler du film. Heureusement, la tristesse est contrebalancée par une gentillesse infinie, et une envie de partager son expérience avec ses spectateurs. Propos recueillis par Victor Lopez.