Après L’Homme qui venait de la mer, hélas encore non distribué en France, voici le retour de Fukada Koji avec L’Infirmière, sélectionné au Black Movie sous le titre A Girl Missing, un drame sur l’amour/haine, la destruction de la cellule familiale et le lynchage médiatique.
Annoncé comme une "fantaisie sud-coréenne", Maggie de Yi Ok-seop, sélectionné au Festival Black Movie, observe malicieusement les rapports sociaux de son pays à travers une succession de vignettes. Mêlant enquête de bonne foi, trous urbains et poisson-chat doué d'un sens de la prémonition, ce premier long-métrage est aussi inégal et imparfait qu'il est singulier et attachant.
Parmi la belle sélection de films asiatiques du Black Movie 2020, se trouve, en section Solitaires singuliers, Vertigo de Jeon Gye-soo. Déjà présenté en avant-première au Busan International Film Festival, le film fait ici sa première suisse.
Le 17 décembre est sorti chez Elephant Films le magnifique coffret Roman Porno 1971-2016 – Une histoire érotique du Japon. Tous les films sont passés à la loupe eastasienne. C’est au tour de Nuits félines à Shinjuku réalisé par Tanaka Noburo !
Lorsque l'on évoque le cinéma asiatique, on pense immédiatement à des pays incontournables comme le Japon, la Chine, la Corée du Sud, entre autres. Pourtant il est un pays qui se montre plus discret mais qui n'a pas à rougir de son arrivée sur le marché, ce pays c'est le Kazakhstan. Et parmi ses plus brillant réalisateurs, se trouve Adilkhan Yerzhanov, cinéaste qui écume les festivals depuis plus de dix ans maintenant. Son dernier long-métrage, A Dark-Dark Man, projeté en avant-première au Festival Black Movie, est une passionnante démonstration de savoir-faire et de mise en scène, doublée d'un portrait acerbe de la société.
2018 fut une année charnière pour Kore-Eda Hirokazu. Alors qu'il n'a plus rien à prouver sur la scène internationale, étant clairement reconnu comme un cinéaste majeur, tout du moins par la critique et le public le plus cinéphile, il se voit remettre le prix ultime : la Palme d'or à Cannes pour son film Une Affaire de famille. Un prix qui vient récompenser un film somme, qui brasse tous les thèmes chers à son réalisateur. Mais si cette récompense vient honorer un film, il vient aussi célébrer l'œuvre entière d'un réalisateur qui tourne depuis près de trente ans, au parcours passionnant et qui gagne à être connu autrement qu'en tant que spécialiste du thème de la famille. Et c'est ce que propose le livre justement Quand je tourne mes films, édité chez l'Atelier Akatombo. Une plongée dans le passé de Kore-Eda Hirokazu. Et qui de mieux placé pour en parler que le réalisateur lui-même ?