Il y a dans Still the Water de Naomi Kawase présenté en sélection officielle, toute une attention pour la nature et ses remous qui pourrait bien plaire à la présidente du jury Jane Campion.
La journée de dimanche fut assez involontairement consacrée à trois films en langue espagnole, hormis le coréen Hard Day de Kim Seong-Bun (qui donne lieu à une interview à part). Plusieurs nationalités tout de même, plusieurs sections aussi, mais trois pépites discrètes qui ne feront peut-être pas de vagues aux palmarès, mais qui sont de très belle tenue.
Alors qu’il n’avait rien réalisé depuis Mes voisins les Yamada en 1999, Takahata Isao revient sur le devant de la scène à Cannes avec un film d’animation quelque peu singulier produit par le Studio Ghibli dont il est, avec Miyazaki Hayao, l’un des fondateurs.
On peut dire que pour Kim Seong-hun, réalisateur du réjouissant Hard Day, le dimanche 18 mai ne fut pas un jour difficile. Contrairement au protagoniste de son film, un flic ripoux qui accumule les poisses en cherchant à se débarrasser d’un cadavre qu’il a renversé, le jour de l’enterrement de sa mère et au moment même où l’inspection risque de mettre ses magouilles à jour, le réalisateur vit plutôt une journée de rêve. Après huit ans de traversée du désert suite à l’échec de son premier long métrage (How the Lack of Love Affects Two Men, en 2006), voilà le cinéaste de retour par la grande porte, acclamé à Cannes, où la projection d’un bon polar coréen teinté d’humour noir a enthousiasmé la Croisette. Rencontre avec un jeune cinéaste à suivre !
À Cannes, il n’y a pas seulement les marches, il y a aussi le marché. Tour d’horizon de 5 films vus au festival.
Et oui ! Deux journées en un seul papier, parce qu’il faut tenir un rythme où les films n’attendent pas, tout comme les spectateurs se bousculant à l’entrée des salles, pressés d’être les premiers installés devant le grand écran. Passage en revue de deux films en Compétition Officielle, dont le premier film français de la sélection, Saint Laurent, ainsi que celui de Mathieu Amalric en section Un Certain regard. Enfin, notre premier film vu à La Semaine de la critique, qui n’est rien de moins qu’un bon petit film horrifique.