Du 12 au 15 octobre, s'est tenu au Japon le Kyoto International Film and Art Festival, un événement spécialisé dans toutes formes d’art, qu’il soit contemporain ou non. La projection de Karanukan de Hamano Yasuhiro, était l'occasion de revenir sur notre interview avec Gackt, qui effectuait son grand retour au cinéma avec ce rôle de photographe se ressourçant dans son île natale d'Okinawa après 14 ans d'absence sur les écrans. Rencontre avec la légende !
Elle fut la grande révélation de l'année cinématographique coréenne 2016. Son premier long métrage The World of Us, a reçu en Asie une moisson de récompenses. Yoon Ga-eun, lors sa présentation au FFCP, a enchanté les spectateurs grâce à la justesse de son regard sur l'enfance. Une réalité racontée sans ambages, ni artifices, mais filmée avec une bienveillance sincère pour ses jeunes personnages. Nous avons pu découvrir au cours de son portrait l'éclosion d'une jeune cinéaste, talentueuse et prometteuse, qui au fil de ses courts métrages jusqu'à son premier long, a fait preuve d'un regard singulier et d'un don particulier pour diriger ses acteurs précoces. Le FFCP a de nouveau souligné dans sa programmation l'émergence et l'importance de femmes cinéastes, qui au sein d'un pays et d'une industrie patriarcaux, parviennent à monter des films personnels qui montrent la société coréenne sous un autre jour. Yoon Ga-eun a quant à elle le profil de la jeune auteure susceptible de séduire le grand public. Espérons que les distributeurs français auront suffisamment de flair et de courage pour la révéler. Nous avons eu la chance de nous entretenir avec elle.
A l'occasion de la rétrospective Hong Kong : 20 ans 20 films, au cours de laquelle sont projetés The Way We Are et Our Time Will Come d'Ann Hui, la réalisatrice revient sur sa carrière. Un entretien qui nous a permis de parler de ses films, ses séries et les transformations du cinéma hongkongais sur ces 40 dernières années.
Protégé de Nishimura Yokihiro, Kobayashi Yûki était l'une des découvertes de cette édition de L'Etrange Festival. Si Death Row Family, second long-métrage du jeune réalisateur de 26 ans n'a pas convaincu toute la rédaction, sa folie et son mélange des genres en font une oeuvre étonnante qui ne nous empêchera pas de placer beaucoup d'espoir dans ce cinéaste aussi cinéphile que sympathique et décalé.
Âmes pudiques, s’abstenir : avec son nouveau film, Shu Lea Cheang (I.K.U) entend vous mettre des fluides plein des yeux. Dans un feu d’artifice éjaculatoire, FluidØ (prononcer Fluid Zero) a confronté le public de L’Etrange Festival 2017 au sexe dans ce qu’il a de plus brut… et de plus politique.
Egalement connu sous le pseudonyme Run, Guillaume Renard est l’une des figures emblématiques des éditions Ankama. En 2003, il intègre le collectif Semper-Fi pour lequel il montre déjà ses talents d’illustrateur et de designer. Il rallie Ankama trois ans plus tard et donne naissance à Mutafukaz, sa première bande-dessinée. Il en lance l’adaptation cinématographique en 2009, fruit de l’association d’Ankama Animation et le Studio 4°C, l’une des plus prestigieuses compagnies d’animation japonaise. En parallèle, il crée le Label 619 ,toujours au sein d’Ankama, et lance en 2010 la série horrifique DoggyBags. Après plus de huit ans de conception, Mutafukaz est présenté pour la première fois en juin dernier au festival d’Annecy, puis en septembre à L’Étrange Festival. Guillaume Renard revient sur sa première expérience de metteur en scène sur Mutafukaz, partagée avec son homologue Shôjirô Nishimi.