Nouveau cru 2018 Kore-Eda Hirokazu, The Third Murder apparait clairement comme une rupture, une pause dans sa filmographie. Issue du documentaire, le cinéaste Japonais a pourtant explorer de nombreux genres populaires dans sa carrière. Il s'était même fait connaitre en France avec un premier long métrage After life aux forts accents de fantastique. Depuis il a réalisé notamment un film de samouraïs Hana (toujours inédit chez nous), et il a même adapté avec brio un manga au cinéma avec le superbe Notre petite sœur. Cette année il nous revient donc avec un Thriller qui sous son vernis laisse transparaître une critique, une réflexion plutôt, sur la vérité et de sa place au sein d'une administration judiciaire japonaise qui place se intérêts au dessus. Rencontre avec le cinéaste dont le nouveau film arrive dans les salles le 11 avril.
Stephen Sarrazin présente dans DC Mini, nom emprunté à Kon Satoshi, une chronique pour aborder "ce dont le Japon rêve encore, et peut-être plus encore ce dont il ne rêve plus". Ce mois-ci, rencontre avec Sakamoto Ryuichi et Takatani Shiro, qui présentent IS YOUR TIME à l'ICC Center Tokyo du décembre 2017 au 11 mars 2018.
S’il y a bien un réalisateur japonais qui n’a pas disparu ces dernières années, c’est Kurosawa Kiyoshi. Avant que nous disparaissions (Before We Vanish) nous arrive en salles le 14 mars, juste après sa tentative française (Le Secret de la chambre noire) et Creepy l'an passé, alors que son nouveau projet est déjà prêt : Invasion, le montage cinéma de la série Yocho Sanpo Suru Shinryakusha Gekijoban. Rencontre avec le réalisateur venu présenté son incursion dans la Science-Fiction politique à Cannes dans la section Un Certain regard.
La rétrospective mise en oeuvre au Festival International des Cinémas d'Asie de Vesoul (FICA) autour du réalisateur Wang Xiaoshuai nous a permis de redécouvrir le cinéaste mais surtout de constater à travers son regard singulier l'évolution de son pays, la Chine.
Après une dizaine de courts métrages prisés des initiés et des aventuriers visuels, Bertrand Mandico livre avec Les Garçons sauvages son premier long métrage, qui bénéficie depuis quelques mois d'une hype hallucinante, d'une "montée de sève", totalement justifiée, à coup d'avant-premières et projections épiques dans divers festivals (L'Étrange Festival, les Journées Cinématographiques Dionysiennes, etc.). Que l'on soit familier avec l'oeuvre de Mandico ou totalement novice, la vision des Garçons sauvages est un moment marquant, une jubilation de tous les instants, de la scène d'ouverture au générique. On plonge littéralement dans cet univers troublant, organique, ultra-référencé, qui fleure bon la décadence fin-de-siècle. Citer les écrivains, artistes ou réalisateurs convoqués dans cet univers nous ferait écrire une phrase de name-dropping qui ne jurerait pas dans Glamorama de Bret Easton Ellis : William Burroughs, Jules Verne, Arthur Rimbaud, Jean Cocteau, Jean Genet, Rainer Werner Fassbinder (le clin d’œil à Querelle et ses bittes d'amarrage en forme de pénis), David Cronenberg, Nikos Nikolaïdis... Et les cinéastes japonais dans tout ça ? L'influence nippone a d'emblée sauté aux yeux des rédacteurs d'East Asia. C'était donc l'occasion de rencontrer Bertrand Mandico pour parler de son film et de connaître son rapport au cinéma japonais.
Présentée lors de la rétrospective sur le cinéma mongol, la trilogie Au Bord de la Mort du réalisateur Jigjidsuren Gombojav a fait l'unanimité parmi nos rédacteurs. Nous avons donc eu envie de le rencontrer afin de le questionner sur son cinéma.