Elephant Films sort l’artillerie lourde avec The Machine girl, sommet d’action n’importe quoi gore et trash, à l’enthousiasme communicatif en double DVD et Blu-ray. Quelque part entre Tarantino (époque Grindhouse)et les prod de la Troma en mode nippon, il y a l’univers de Iguchi Noburo. Par Victor Lopez et olivier Smach.
Mélangez une fille qui se vêtit en garçon avec de beaux et nombreux lycéens. Assaisonnez à l’aide d’une agréable touche d’humour. Saupoudrez avec une histoire touchante et enfin, poivrez avec un zeste de futilité. Ainsi, vous obtiendrez un drama Japonais incontournable nommé Hanazakari No Kimitachi E, plus communément appelé Hana Kimi. Par Véronica Berdie.
Le Parrain de Hong Kong ( To Be Number One) est un petit film culte du cinéma de Hong Kong mais un gros film de triades. Réalisé en 1991 et bénéficiant d’un budget conséquent, il aura su se distinguer du reste de la production par son ambition en se présentant sous la forme d’une fresque plutôt qu’un polar de plus. Et cette même année, les tragédies mafieuses étaient à la mode puisque sortait également le diptyque Lee Rock de Lawrence Ah Mon, présentant l’un des plus gros castings que l’on ait put voir au cinéma à cette période. Le pari n’était pourtant pas évident mais le film recelait visiblement d’assez de qualités pour lui offrir la 3e place au box office annuel hongkongais, juste derrière Fight Back to School et Operation Condor. Par Anel Dragic.
Metropolitan continue sur sa lancée et édite les classiques du catalogue Fortune Star. S’il va falloir une fois de plus surveiller son porte monnaie sous peine de risquer une visite des huissiers (attendez vous à voir débarquer les titres en masses dans les mois à venir), le jeu en vaut la chandelle puisque comme c’est le cas avec ce Righting Wrongs, c’est aussi l’occasion de (re)découvrir des pépites qui ont fait la magie du cinéma de Hong Kong. Par Anel Dragic.
Yi Yi, film taïwanais sorti en l’an 2000, semble être né sous une bonne étoile : prix de la mise en scène à Cannes ; plébiscite critique à travers le monde ; succès public notable pour une chronique intimiste de 2h43. Derrière la conception de Yi Yi, son écriture, sa réalisation : un seul homme, Edward Yang. Ce passionné de films d’auteur européens, reconverti un temps dans l’informatique, meurt en 2007. Yi Yi restera le dernier de ses sept longs-métrages, et sans doute le plus connu. A dix ans de distance, on peut juger utile de revenir sur le phénomène : mieux comprendre ce film, sa beauté et les carences troublantes qu’il affiche à la re-vision, c’est peut-être aussi mieux cerner une certaine approche du cinéma et de la cinéphilie, voire, pourquoi pas, de la vie. Par Antoine Benderitter.
Poetry, du réalisateur sud-coréen Lee Chang-Dong ( Secret Sunshine), est à l’image de son héroïne : singulier, un peu déphasé et profondément émouvant. Le film, tout en aspirant au réenchantement d’un monde perclus de solitude et de désarrois, ne cède jamais à la tentation lyrique ou formaliste: c’est à son approche allusive, modeste qu’il doit sa réussite. Laquelle ne saurait se résumer au prix du meilleur scénario reçu à Cannes en 2010, ni même à l’admirable prestation de son actrice principale, Yun Junghee. Par Antoine Benderitter.