A Frozen Flower arrive chez nous. Pour l'occasion, il devient King Protector, grâce à Elephant Film. Voici donc un film de sabre coréen. Offre-t-il de l'originalité qui mérite le détour, ou n'est-il qu'un film de sabre parmi d'autres ? Par Yannik Vanesse.
Marines Are Gone est un des nombreux films de guerre de Lee Man-hee, réalisateur coréen phare des années 1960 et 1970. Le film, qui suit un régiment sud-coréen opposé aux armées nord-coréennes et chinoises en 1950, peut être considéré comme le Full Metal Jacket coréen : on y trouve des scènes de combat brutes de décoffrage, une fête dans un bordel, des séances d'entraînement et surtout la vie quotidienne des soldats dans leur campement. Comme Stanley Kubrick, Lee Man-hee a voulu montrer à quoi ressemble vraiment la guerre, dans toute sa violence inhumaine. Par Marc L'Helgouac'h.
Kick Off est le second long-métrage du réalisateur irakien kurde Shawkat Amin Korki. Son premier film, À travers la Poussière (2006), mettait en scène deux peshmergas (des combattants autonomistes kurdes) dans l’Irak post-Saddam Hussein. Avec Kick Off (2009), Korki continue d’explorer la situation des Kurdes dans l’Irak contemporaine, avec comme toile de fond l’organisation d’un tournoi de football entre Kurdes, Arabes et Turcs. Kick Off fait partie de la sélection de la troisième édition du festival Asia Connection. Par Marc L'Helgouach
Nostalgie ! C’est ce qu’évoque ce conte « archéologique ». Avec une once de romance, Sahib Bibi Aur Ghulam restitue grandeur et décadence à l’ère des Zamindars. Zou ! Nous voici expédiés à l’âge des pierres antiques. Le Bengale féodal prend des allures de paléolithique peuplé de spécimens en voie d’extinction. Ce sont ainsi les derniers jours d’une aristocratie indienne, indolente, qui nous sont narrés. Le 19ème siècle réapparaît grâce aux vestiges d’un havelî (petit palais) et aux souvenirs d’un architecte. Nul besoin de longues fouilles au scalpel ou de carbone 14 pour faire parler le grès. Un flash-back nous permet de briser les couloirs du temps et de redécouvrir le mode de vie, les croyances et comportements passés. Un somptueux récit où la graphie des ombres et lumières laisse présumer, par sa sensibilité artistique, la présence d’un maître de la manivelle. Guru Dutt est assurément en embuscade même si au générique, son scénariste-dialoguiste siège au poste de réalisateur ! Par Marjolaine Gout.
Fantôme inflexible, le temps disperse poussière et efface souvenirs. Les hommes trépassent tandis que certaines œuvres subsistent. Avec une sensibilité à fleur de pellicule, Pyaasa (L’Assoiffé) s’immortalise comme l’un des colosses de l’histoire du cinéma. Et c’est peu dire ! Né sous les étoiles propices de l’an de grâce 1957, correspondant à l’âge d’or du 7ème art hindi, cette tragédie sociale éclipse ses rivales cinématographiques. Pyaasa, œuvre multiforme, s’incarne, a priori, sous les atours d’une adaptation du Srikanta. Si l’ombre du romancier de Devdas plane sur ce film, Guru Dutt nous réserve moult surprises. Aux rênes de ce projet, qu’il produit, réalise et interprète, il hisse le cinéma vers des sommets. L’Everest, l’Olympus Mons, de la bobine indienne, le voici avec ce chef-d’œuvre intemporel ! Par Marjolaine Gout.
Sector 7 est un film à grand spectacle coréen produit par Yoon Je-kyoon, le réalisateur de Haeundae, (traduit Tidal Wave ou The Last Day selon les pays) le film catastrophe sur un méga-tsunami qui avait cartonné en Corée du Sud, totalisant 11,4 millions d’entrées (cinquième plus grand succès du pays). Sector 7 reste dans l'élément marin avec au programme une actrice sexy, des forages pétroliers en haute mer et l'arrivée d'un monstre mutant très énervé. Tout ça en 3D ! Par Marc L'Helgoualc'h.