Take Masaharu, réalisateur de 100 Yen Love, présent pour la première française du film à l'édition 2015 du Festival Kinotayo, nous avait pourtant prévenus. Nous racontant que plusieurs spectateurs japonais lui avaient confié avoir eu envie de rentrer chez eux en courant, comme possédés par l'énergie du film, il nous demandait de faire attention sur le chemin du retour, de ne pas aller trop vite afin d'éviter tout accident. On avait pris ça comme une blague pas très drôle visant à hyper le métrage, mais une fois les deux heures passées et le générique de fin devant les yeux, on s'est rendu compte de la véracité de ces propos. Une envie de crier, de courir montait en nous, mise en place par un film au rythme dément et au genre changeant, une véritable bombe dynamitant le cinéma indépendant japonais.
Le premier film en compétition de ce 22eme FICA de Vesoul, Tharlo, est une belle entrée en matière, brute et marquante.
Après cinq ans d'absence, le réalisateur de The Peter Pan Formula, Cho Chang-ho revient avec le décevant Another Way.
Fukada Koji nous avait enchanté il y deux de cela avec Au revoir l'été son précédent film. Il nous revient cette année avec une œuvre aux antipodes. Un drame post-apocalyptique dont le profond sentiment de mélancolie semble cacher une beauté renouvelée. Un film qui révèle un talent d'un nouveau genre, puisque l'un des rôles principaux est interprété par Gemonoid F, le premier androïde acteur!
Lauréat d'une mention spéciale et du Prix du public au Festival d'Annecy en 2011 pour son long métrage d'animation Colorful, Hara Keiichi, valeur montante de la Japanim revient cette année avec un superbe portrait de femme doublé d'une peinture flamboyante du Japon à l'ère d'Edo: Miss Hokusai.
Après nous avoir offert une vision poétique de la famille vietnamienne à travers les yeux d'un jeune garçon dans Bi, n'aie pas peur, Phan Dang Di revient avec Mekong Stories, un second long-métrage dans le souffle de son premier, mais avec les yeux de la maturité.