Dans le cadre de sa grande rétrospective consacrée au cinéaste japonais, Hamaguchi Ryusuke, la Maison de la culture du Japon à Paris a proposé de découvrir la quasi-intégralité de son passionnant travail, sur trois sessions, entre le mois de septembre et le mois de novembre. Parmi les œuvres projetées, le moyen métrage Friend of the Night, dont le synopsis tient en une phrase : en revenant d’un mariage, des amis évoquent leurs craintes.
La sélection de la section Paysage du Festival du Film Coréen (FFCP) était particulièrement forte, faisant la part belle aux traitements percutants de sujets difficiles et à des premiers long-métrages prometteurs. Parmi les meilleures découvertes figure indéniablement Kim-Gun de Kang Sang-woo. Un puissant documentaire qui revient sur les traces du soulèvement de Gwangju et examine plus largement ce qu'il reste d'un traumatisme national.
Venu déjà à deux reprises depuis les débuts du festival, le réalisateur Fukada Koji a une nouvelle fois honoré de sa présence le Kinotayo, pour cette édition de novembre 2019. Après le sublime Sayonara, qui a connu une modeste exploitation en salles en 2017, et Harmonium, il est venu présenter son dernier film : L'Homme qui venait de la mer.
Présenté dans la section Evénements de la 14ème édition du Festival du Film Coréen (FFCP), Swing Kids s'est imposé comme un des grands moments d'une riche programmation. Son réalisateur, Kang Hyeong-cheol confirme tout son talent avec cet ambitieux divertissement, entre comédie musicale et plaidoyer politique. Ou comment faire de la danse un geste de résistance.
Le polar dans le cinéma coréen contemporain, c'est l'équivalent du film de zombie dans le cinéma fantastique. Soit un genre qui donne l'impression d'être usé jusqu'à la corde et dont on se demande, à chaque nouveau film, ce qu'il va bien pouvoir apporter de neuf et d'original, sur le fond ou sur la forme. C'est dans ce contexte que sort Le Gangster, le flic et l'assassin, thriller énervé réalisé par Lee Won-tae, qui, s'il n'a pas forcément les épaules ni l'ambition pour révolutionner le genre, fait preuve d'une énergie folle pour raconter une histoire balisée mais prenante et jouissive. Le film, sorti en salles cet été, est édité en DVD et Blu-Ray depuis le 2 décembre.
Sorti dans les salles obscures en milieu d'année, Manta Ray arrive sur nos étals en DVD grâce à Jour2Fête. Avec ses images faisant preuve d'un sens de l'esthétisme et ses sons sensoriels composés par Snowdrops, le premier film de Phuttiphong Aroonpheng ne manque pas de poser des questions politiques et de rendre hommage aux Rohingyas, le peuple musulman pourchassé en Birmanie.