L'auteur du beau Un Homme intègre poursuit, avec Le Diable n'existe pas, film ambitieux et fragmenté, Ours d'or en 2020, une œuvre courageuse et singulièrement politique. C'est en salles dès aujourd'hui !
Six ans après sa dernière œuvre au cinéma, Apichatpong Weerasethakul ressurgit en salles avec Memoria. Cette œuvre est la première du cinéaste en dehors de son pays, la Thaïlande. Il explore cette fois la Colombie pour mieux retrouver la dimension du cinéma dont il dévoile les profondeurs. A travers une rêverie qui glisse doucement dans une sorte de voyage aux confins du réel, et donc des possibilités du cinéma.
Inédit en salle en France, Derniers Chrysanthèmes trouve pour la première fois le chemin des écrans grâce au distributeur Les Acacias, dans une apparence numérique qui par bonheur, de-ci de-là, conserve quelques traces de ses origines argentiques. 54ème des 74 longs-métrages de Naruse Mikio, réalisés entre Le Grondement de la montagne (1954) et Nuages flottants (1955), ce portrait multiple de geishas aux beauté fanées se tresse au fil d'un rythme faussement nonchalant pour élaborer la tapisserie d'un monde en plein crépuscule. Le tout composé par un orchestre de grandes comédiennes.
Conjointement à la sortie de Derniers Chrysanthèmes, le distributeur Les Acacias rend visible, pour la première fois en salles, un autre film de Mikio Naruse, l'inédit À l'approche de l'automne. Alors que, à l'orée des années 60, la figure de l'enfance devient un motif chéri dans le monde entier (La Nuit du chasseur, Bonjour, Les 400 coups, L'Enfance d'Ivan...), Naruse lui-même s'attèle au sujet pour faire de ses protagonistes, Hideo et Junko, des témoins privilégiés de la mutation culturelle et urbaine de la capitale. Comme presque tous les films sur la solitude subie des enfants, celui-ci file une émotion croissante pour se clore, avec subtilité, sur l'édification désarmante devant le sort de certains enfants abandonnés à la cruauté des adultes.
Eurozoom organise une sortie en salles des deux premiers films de la série mecha d’animation japonaise culte Neon Genesis Evangelion, Death (True)² et The End of Evangelion de Anno Hideaki en version restaurée et haute définition, le 3 novembre. Il s’agit de la première rétrospective au cinéma de ces films depuis leur sortie, en 1997, occasion rêvée pour les nouveaux fans d’assister au contenu de la série dans les meilleures conditions possibles.
Pour son quatrième long métrage, Careless Crime, Shahram Mokri mélange avec astuce la fiction et la grande histoire, à savoir l’incendie d’une salle de cinéma en 1978, un tournant de la révolution iranienne.