Monsters Club, disons-le d’emblée, est un film tout à fait déséquilibré. S’il fait indéniablement montre des talents de plasticien de Toyoda Toshiaki et de son habileté à tisser des atmosphères denses grâce, entre autres, à une utilisation très rigoureuse et précise du hors-champs, il souffre aussi de véritables défauts d’écriture. Le film de Toyoda ressemble en effet au type même de l’œuvre laissée trop longtemps en gestation, de l’œuvre trop réfléchie qui aurait, pour ainsi dire, « trop mûri ». Par Clément Pascaud.
La journée du jeudi est marquée par une unique projection, mais quelle projection : Norte, La fin de l’histoire de Lav Diaz. Le film fleuve de cette 66ème édition du festival de Cannes est présenté dans la catégorie Un Certain Regard, le film se révèle être une grande œuvre romanesque et brillante.
Only God Forgives, premier film post Drive de Nicolas Winding Refn a essuyé de nombreux sifflets lors de sa projection cannoise. Le projet s’éloigne du grand public, quand Drive avait su les appâter. Portrait d’un film fascinant.
Après Shokuzai, projet télévisuel fleuve, Kurosawa Kiyoshi revient avec Real, anciennement appelé A Perfect Day For Plesiosaur, qui captive autant qu’il émeut.
Après Drug War, polar primé au festival de Beaune, Johnnie To s’octroie une parenthèse légère dont il a le secret.
Après un petit détour par la télévision (Going My Home, dont on reparlera bientôt), Kore-Eda s’invite à Cannes avec Like Father, Like Son.