Après une dizaine de courts métrages prisés des initiés et des aventuriers visuels, Bertrand Mandico livre avec Les Garçons sauvages son premier long métrage, qui bénéficie depuis quelques mois d'une hype hallucinante, d'une "montée de sève", totalement justifiée, à coup d'avant-premières et projections épiques dans divers festivals (L'Étrange Festival, les Journées Cinématographiques Dionysiennes, etc.). Que l'on soit familier avec l'oeuvre de Mandico ou totalement novice, la vision des Garçons sauvages est un moment marquant, une jubilation de tous les instants, de la scène d'ouverture au générique. On plonge littéralement dans cet univers troublant, organique, ultra-référencé, qui fleure bon la décadence fin-de-siècle. Citer les écrivains, artistes ou réalisateurs convoqués dans cet univers nous ferait écrire une phrase de name-dropping qui ne jurerait pas dans Glamorama de Bret Easton Ellis : William Burroughs, Jules Verne, Arthur Rimbaud, Jean Cocteau, Jean Genet, Rainer Werner Fassbinder (le clin d’œil à Querelle et ses bittes d'amarrage en forme de pénis), David Cronenberg, Nikos Nikolaïdis... Et les cinéastes japonais dans tout ça ? L'influence nippone a d'emblée sauté aux yeux des rédacteurs d'East Asia. C'était donc l'occasion de rencontrer Bertrand Mandico pour parler de son film et de connaître son rapport au cinéma japonais.
Pour sa première édition, le Festival du Cinéma d'Auteur Chinois a frappé fort en programmant Where Are You Going, le deuxième long-métrage de Yang Zhengfan, une déambulation de 2h30 en taxi dans les rues de Hong Kong.
Miyako Slocombe est traductrice et interprète. Vous l'avez peut-être déjà vue sur scène lors de projections de films aux côtés de Kawase Naomi ou Sono Sion, ou lu une de ses traductions si vous êtes amateur de Maruo Suehiro ou Fukutani Takashi. Avec nous, elle revient sur son parcours et sa passion de la littérature et du cinéma nippons.
Le saviez-vous ? Céline Tran (anciennement connue sous le pseudonyme de Katsuni) est une fan de cinéma de cinéma asiatique, d'arts martiaux et de bandes dessinées. Son actualité 2017 est très riche puisqu'elle joue dans le film d'action cambodgien Jailbreak, publie le deuxième opus de la BD Heartbreaker et anime son blog Ma vie de ninja. Cet entretien est l'occasion de revenir sur cette actualité et de parler de cinéma asiatique, avec un focus sur le Japon et la Corée. Bonne lecture à tous !
Kim Ki-duk nous revient en salles en France avec Entre Deux rives. C’est sa première sortie hexagonale depuis Pieta en 2013. On retrouve un réalisateur moins radical et moins surprenant pour ce pamphlet contre la propagande politique et pour un rapprochement - pour l’instant peu probable - entre la Corée du Nord et la Corée du Sud.
Avec son documentaire Madame B. Histoire d’une Nord-coréenne, Jero Yun suit le parcours de Madame B, évadée de Corée du Nord, vendue de force à un paysan chinois et dont le but est de rejoindre sa famille en Corée du Sud. Un sujet difficile traité avec brio par ce jeune réalisateur sud-coréen, à découvrir en salles le 22 février.