Film majeur du cinéma chinois continental de ces dernières années, Un Grand voyage vers la nuit du prodige Bi Gan est à voir dès à présent sur Mubi !
Call Me Chihiro nous plonge dans les chroniques de la solitude d’une jeune femme. Entre les déboires des gens qui rythment son quotidien et ses errances sentimentales, Imaizumi Rikaya dresse le portrait d’une singularité par une banale joliesse.
Shari de Yoshigai Nao nous plonge dans la région éponyme du nord de Hokkaido. Cette isolation permet à la cinéaste de capter différentes formes de vies et de réfléchir sur sa propre existence autant que sur celle de la matière du monde dont elle tente de réaffirmer le lien. Une sorte d’errance introspective et physique qui brille par la mosaïque qui en découle, et par la tension entre le « je » et le tout.
Farewell, My Hometown, présenté au Black Movie 2023, est un instantané de la Chine contemporaine mais pas seulement. A travers la captation et la documentation de différents parcours de femmes, de différents âges et de différents milieux, Wang Erzhuo dépeint un état des relations humaine. Le jeune cinéaste chinois parvient à exprimer une mélancolie qui semble simple mais est en réalité dense comme l’époque.
Après Shin Godzilla, le duo Higuchi Shinji/Anno Hideaki continue sa relecture des figures de la pop culture nippone. Ce deuxième opus de ce qui semble constituer une trilogie avec Shin Kamen Rider en 2023 tente d'explorer les différentes facettes d'un personnage dont les images se sont diluées dans la culture nippone telle une icône religieuse. Les deux artistes confrontent Ultraman à une époque de confusion où l'ennemi est beaucoup moins alien que familier.
Pour ce 5ème long-métrage, Shin Su-won ne plonge plus dans les abîmes des institutions coréennes et des violences qu’elles produisent ; elle se plonge dans son propre abime. Hommage explore un pan du cinéma coréen, à qui elle va rendre, non pas une image manquante mais un son, celui des voix des femmes qui le font : la voix de Park Nam-ok (première réalisatrice coréenne en 1954), Hong Eun-won (réalisatrice des années 60) et la sienne. C'était à découvrir au Festival du Film Coréen de Paris (FFCP) !