Yamasaki Juichiro, cinéaste et agriculteur, nous propose avec ce troisième long-métrage, disponible en DVD chez Survivance, une exploration des conditions de vie de différents personnages de la ville de Maniwa. Yamabuki se construit entre la peinture d’un paysage social et la mise en évidence de l’intrication, intime, de l’aliénation économique qui définit nos vies.
Après deux décennies à flirter avec les influences du cinéma hongkongais, Choi Dong-hoon, avec Alienoid, assume finalement une œuvre somme, un hommage total au cinéma de sa jeunesse, entre l'esthétique wuxia du cinéma de l’Extrême Orient et celle de la science-fiction des années 80 du cinéma de l’Extrême Occident. Le cinéaste opère une fusion des genres qui en révèle leur indissociabilité et leur étrange singularité.
Tachikawa Yuzuru, réalisateur derrière les deux premières excellentes saisons de Mob Pyscho 100 et le singulier Deca-dence donne sa vision du manga Blue Giant. L’association du cinéaste et du manga à succès donne, comme elle laisse à penser sur le papier, à une œuvre d’un lyrisme débordant. Et c'est en salles grâce à Eurozoom !
Après une grande phase de communication autour ce projet d'animation de longue haleine, une sortie en Chine en 2023 et quelques passages en festivals de par chez nous, le long-métrage d'animation Le Royaume des abysses, aussi connu sous son titre international Deep Sea, trouve le chemin de nos salles. Il n’est donc pas une sorte d’objet venu de nulle part, l’œuvre est depuis sa genèse conçue comme un marqueur esthétique et culturel du cinéma chinois, un évènement. C’est justement cette spécificité, que Tian Xiaopeng veut révéler pour la Chine comme ce fut le cas pour le Japon dans les années 80. Le Royaume des abysses, c’est aussi le manifeste d’un jeune cinéaste qui nous montre ce que devrait être le présent et le futur du cinéma d’animation en plongeant dans l’héritage esthétique riche du pays de l’encre et de la poudre.
Liu Jian est un cinéaste discret et singulier dans l’animation chinoise. Il nous plonge dans une œuvre comme un souvenir de sa jeunesse dans les années 90 avec Art College 1994, projeté au Festival Allers-Retours. Entre le quotidien des étudiants en école d’art et l’ouverture de la Chine, les tribulations mélancoliques d’une jeunesse prise dans des questionnements constants dans une situation qui les voit passer de spectateur à acteur voire architecte d’une nouvelle ère pour la Chine.
Alors que les relations commerciales entre la Chine et les pays africains révèlent une nouvelle configuration du monde, Eat Bitter, réalisé par Pascale Appora-Gnekindy et Ningyi Sun, et projeté au Festival Black Movie, tente d’en capter les enjeux intimes, pour les deux parties. Les deux cinéastes suivent deux figures comme des incarnations des visions qui se croisent dans un lieu en devenir.