Jeunesse (Le Retour) de Wang Bing est l'ultime partie de cette fresque sur une certaine jeunesse chinoise dont les tribulations individuelles dessinent un paysage commun, entre les ruines d'un passé dont les spectres hantent les images et un futur fait de voix romantiques. Le retour souligne une idée, l'âge d'une mythologie industrielle. C'est à découvrir au festival Black Movie de Genève.
Après Jeunesse (Le Printemps) sorti en 2024, Wang Bing continue sa fresque documentaire sur la jeunesse chinoise dans le labyrinthe désolé de la zone industrielle de Zhili. Les deux derniers opus de la trilogie sont à voir au Black Movie 2025 ; intéressons-nous au 2ème épisode : Les Tourments.
Le cinéaste, A-Liang "Elvis" Lu, est de retour chez lui à Taïwan, avec A Holy Family, en salles dès aujourd'hui grâce à Tangente Distribution. Il profite de son statut d’artiste et désormais d’étranger à sa propre famille pour en filmer les fêlures, et les péripéties du quotidien comme des litotes de la situation d’une famille moyenne de l’Ile de Formose.
Après le magnifique L’Arbre aux papillons d’or de Pham Thiên Ân l’année dernière, une nouvelle œuvre singulière nous vient du Vietnam, le fascinant Viêt and Nam de Trương Minh Quý. Contrairement au premier cinéaste, ce second n’en est pas à son coup d’essai. Trương Minh Quý a déjà 10 ans de carrière et plusieurs œuvres dans le documentaire, le court et le cinéma expérimental. C’est la synthèse de cette décennie de travail qu’incarne Viêt and Nam mais aussi d’une trentaine d’années de recherche esthétique chez les cinéastes de pays voisins ! C'est à découvrir aujourd'hui dans nos salles grâce à Nour Films.
Deux ans après Alienoid - Les Protecteurs du futur, Alienoid : L’Affrontement continue d’explorer l’interstice brumeux des époques et des imaginaires poreux des quarante dernières années de cinéma. Il évite l’Ouroboros en revenant boucler une boucle qui dépasse celle de la culture de masse qu’il confronte, pour épouser celle plus ancienne de la culture populaire. Choi Dong-hoon semble nouer un nœud autour du cou d’une abomination responsable de la dérive d’un certain cinéma dont il se voudrait le sauveur.
Présenté en compétition à L’Étrange Festival 2024, Exhuma, à la croisée des genres et des mondes, déterre les fantômes coréens au-delà du Pays du matin calme. Le cinéaste Jang Jae-hyeon, spécialiste du thriller mystique, continue de creuser son sillon et capture dans les tréfonds les images manquantes d’une nation en fiction.