Cette année, le Black Movie, qui se déroule habituellement à Genève, prendra place dans votre salon. Dans la catégorie Liberté, j'écris ton nom, le festival vous propose de saisir l'occasion de visionner un film azerbaïdjanais avec The Island Within. Deuxième long-métrage d'un monteur devenu réalisateur, Ru Hasanov, cette balade sauvage, de la bureaucratie nationale aux territoires ruraux, déploie les particularités de ce pays du Caucase et navigue, dans son style, en terrain connu.
Auteur protéiforme : écrivain, scénariste, assistant, réalisateur (Ministre de la Culture même, en 2003), Lee Chang-dong occupe aujourd'hui une place vénérée en Corée du Sud. Cette stature, il l'a acquise dès son 3ème long (Oasis, primé à Venise en 2002) et confirmée ensuite avec Secret Sunshine (Prix d'interprétation féminine à Cannes en 2007 et fort d'1 700 000 spectateurs sud-coréens à sa sortie en salle). Disponible en VoD sur UniversCiné, revenons sur ce 4ème film généreux d'ambivalence et troublant d'émotion.
Alors que la cinématographie kazakhstanaise connaît un regain de visibilité internationale (Dvortsevoy sélectionné à Cannes avec Ayka ; Yerzhanov à San Sebastian avec A Dark, Dark Man ; Urazbayeva récompensée à Vesoul pour Mariam), la 2ème édition du Festival du Film Kazakhstanais en France offre l’occasion de découvrir sa généalogie à travers une poignée de films, dans une “rétrospective des classiques” de 1938 à 1994, parmi lesquels on découvre un récit d’apprentissage de 63, Je m’appelle Koja d'Abdoulla Karsakbaïev.
Pour son 5ème long-métrage, La Femme est l'avenir de l'homme, Hong Sang-soo orchestre, en musique de chambre, une histoire croisée de trois désirs. À Séoul, Munho, professeur d'arts plastiques, et Hunjoon, apprenti cinéaste, reprennent contact avec Sunhwa, une femme qu'ils ont aimé tous deux lors de leurs années étudiantes. Disponible jusqu'au 31 mai 2021 sur la plateforme d'Arte, retour sur cette œuvre matricielle du cinéaste coréen.
Obayashi Nobuhiko, figure culte et méconnue du cinéma baroque japonais, est décédé ce 10 avril 2020. Au terme de cette étrange année, nous vous invitons à parcourir les origines insolites de son cinéma. À travers ses premiers courts-métrages, réalisés au seuil des années 60, découvrez une ode extravagante à la jeunesse, à l’innocence et à la résistance contre le temps qui détruit tout.