Le réalisateur coréen E J-Yong revient après My Brilliant Life avec The Bacchus Lady, un long-métrage abordant des thèmes très intéressants et peu vus dans le cinéma coréen. Le film étant présenté en avant-première au Festival du Cinéma Coréen à Paris (FFCP), nous découvrons le trailer !
De prime abord, cette nouvelle production au ton sympathique ne semble pas avoir une grande profondeur, et pourtant. Nous sommes embarqués dans la vie d’une Bacchus Lady, prostituée coréenne d’un certain âge opérant dans les parcs et les places des grandes villes de la péninsule. Le modus operandi de ces dames du troisième âge est simple, elles « vendent » des boissons énergétiques nommés Bacchus. Si le deal est conclu, la dégustation de ce » breuvage » se fait dans un motel ou chez l’habitant. Dans The Bacchus Lady, la vieille péripatéticienne est incarnée par Youn Yuh-jung (L’ivresse de l’argent) au talent indiscutable. Pourtant, rien ne va se passer comme prévu. La gonorrhée (plus crûment nommée chaude pisse) vient rendre inutilisable son outil de travail. Ainsi, la sexagénaire (bien passée) devra trouver un autre moyen de gagner sa vie.
C’est donc avec ce scénario légèrement grivois que le réalisateur traite de thèmes bien plus sombres et peu montrés dans le cinéma coréen : le délaissement des personnes âgés, ce qui, dans une société basée sur le confucianisme, est anormal, ainsi que la traite des prostituées coréenne lors de l’arrivée des G.I américains après la guerre de Corée.
Antoine Perrissin.