Edito – Wakamatsu, éternel rebelle

Posté le 22 novembre 2013 par

Le 17 octobre 2012, une grande figure du cinéma japonais disparaissait. Wakamatsu Koji laisse derrière lui une œuvre considérable, engagée, choquante aussi. Durant ses quasi 50 années de carrière, il n’aura eu de cesse de questionner le spectateur, et pointer du doigt les incohérences de la société japonaise.

Il fut trop souvent assimilé au cinéma Pink, à un système d’exploitation. Oui, Wakamatsu a participé à ce mouvement du Pinku Eiga, oui, il a réalisé des Yakuza Eiga et a été un chef de file de cette mouvance dans les années 60 et 70. Mais jamais, il n’a oublié son engagement, ni renié ses convictions.

Le cinéma d’exploitation était le meilleur moyen pour obtenir la liberté, pouvoir aborder tous les thèmes qui l’obsédaient. Alors même quand il filmait des actes sexuels ou des meurtres violents, il abordait des sujets sensibles tels que le mal-être de la jeunesse, la condition de la femme ou les métamorphoses sociétales.

Cette semaine, à l’occasion de la sortie de 25 novembre 1970 : le jour où Mishima choisit son destin, dernier grand film du cinéaste réalisé en 2012, on décide de lui laisser une grande place cette semaine. Le film de la semaine, c’est bien ce magistral pamphlet anti-fanatisme.

On parle de Wakamatsu, mais on revient également sur la dernière édition du Festival du Film Coréen à Paris (FFCP) avec une critique du très réussi Hope de Lee Joon-ik, suivie d’une master class du réalisateur. Enfin, un petit bilan pour bien faire le point avec Lvi, Sélya, Marc L’Helgoualc’h et Nicolas Lemerle qui ont couvert le festival pour nous.

On n’oublie évidemment pas le Paris International Fantastic Film Festival (PIFFF) avec une critique du magnifique Real de Kurosawa Kiyoshi qui démontre qu’il est dans une forme éblouissante, après le diptyque Shokuzai sorti cette année en France.

Décidément, il y a du lourd en ce moment sur EastAsia. La rédac se fait plaisir, espérons que ce soit encore le cas pour vous cette semaine !

Jérémy Coifman.

À lire également, nos textes sur Wakamatsu Kôji :

 – Critique du Soldat Dieu

– DVD : La Vierge Violente, Violence sans raison

– DVD : Naked Bullet et Shinjuku Mad

– Livre : Koji Wakamatsu, cinéaste de la révolte

 

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