Kyurem vs la Lame de la Justice est le quinzième épisode la série Pokémon, le film. Il met en avant Keldeo, un Pokémon légendaire qui s’apparente à une licorne bleue avec une crinière rouge. Par Marc L’Helgoualc’h.
Synopsis : Lors d’un voyage en train, Sacha (fameux dresseur Pokémon) et ses amis aperçoivent un Pokémon blessé qu’ils ne reconnaissent pas. Ils lui portent secours quand le train est attaqué par le Pokémon légendaire Kyurem. Sasha et ses compagnons lui échappent et, une fois en sécurité, apprennent l’histoire du Pokémon blessé. Il s’agit de Keldeo, un Pokémon encore inexpérimenté qui souhaite rejoindre les Lames de la Justice, une équipe composée de Colbatium, Terrakium et Viridium. Pour les impressionner, Keldeo a affronté le terrible Kyurem. Le combat a tellement mal tourné que Kyurem a fait prisonnier Colbatium, Terrakium et Viridium. Avec l’aide de Sacha, Keldeo réussira-t-il à les libérer ?
Même si la pokémania est moins forte qu’à la fin des années 90, les films se suivent à une cadence régulière : un film par an depuis 1998. Kyurem vs la Lame de la Justice est le quinzième épisode de cette série Pokémon, le film. Pour un néophyte – ce que je suis – qui n’a jamais vu un seul épisode, les Pokémons, comme les Teletubbies, tiennent plus du délire psychédélique pour enfants ou pour drogués. Les diverses polémiques sur cette série sont assez fascinantes : accusations de rendre les enfants violents, sous-textes satanistes, conspiration illuminati. Dans la rubrique faits divers, on trouve même ceci : en 1996, un épisode de la série animée fut diffusé au Japon et provoqua des malaises et convulsions chez plus de 700 personnes, principalement des écoliers. Une anecdote digne du Gorafi. Mon premier contact avec les Pokémons remonte en 1999 avec l’épisode de South Park Chinpokomon, dans lequel un phénomène inspiré des Pokémons n’est qu’une conspiration japonaise anti-américaine de nostalgiques de Pearl Harbor. Souvenirs, souvenirs…
Première remarque : les Pokémons parlent par télépathie, sans ouvrir la bouche. C’est somme toute moins étrange que de voir un humain parler avec un poney qui lance de l’eau avec ses sabots. Deuxième remarque : plus qu’un sous-texte sataniste, Pokémon délivre plutôt une atmosphère pour le moins gay-friendly. On peut citer le doublage français (des voix de faux jeunes façon animateur de Radio Voltage), un générique digne des pires chansons d’icônes gay comme Chantal Goya ou Dorothée, et enfin, l’étonnant symbole phallique de la Lame de Keldeo : une corne géante et lumineuse qui s’érige sur son naseau. On ne peut pas être plus clair !
Pour en venir au film en lui-même : le spectateur prend plutôt parti pour Kyurem, le plus puissant Pokémon dragon du monde, qui vit paisiblement dans une mine désaffectée dans une montagne de glace et ne fait que répondre aux attaques du morveux Keldeo, puant d’égoïsme et d’arrivisme, quitte à mettre en danger la vie des Lames de la Justice (qui elles ne sont pas rancunières !). A part ça, le film est un court : 65 minutes. La même durée qu’un pinku eiga. Anecdote croustillante : le film est l’œuvre de Kunihiko Yuyama qui n’est autre que le réalisateur du film d’animation pour adultes Weather Report Girl !
Marc L’Helgoualc’h.
Kyurem vs la Lame de la Justice est édité en DVD (uniquement en VF) depuis le 21 août 2013 par France TV Distribution.