Deauville 2011 : les films attendus

Posté le 10 mars 2011 par

Alors que le 13ème festival du film asiatique de Deauville s’est ouvert hier soir avec la projection de La Ballade de l’impossible de Tran Anh Hung, retour sur huit films particulièrement attendus par East Asia.

Oki’s Movie de Hong Sangsoo (Panorama)

Synopsis :
Quatre histoires courtes, « Un jour d’incantation », « Le Roi des baisers », « Après la tempête de neige » et « Le Film de Oki », sur l’évolution de deux relations liées à la même femme mais aussi sur la nature du cinéma, les complications de l’amour et la difficulté de communiquer sincèrement.

Pourquoi on l’attend :
Tout simplement car le dernier Hong Sangsoo, Ha Ha Ha, était un pur régal qui confirmait le tournant plus apaisé, mélancolique et surtout comique que l’on avait senti dans Les femmes de mes amis dans la filmographie de l’auteur La vierge mise à nue par ses prétendants. Et on attend maintenant chacun de ses nouveaux films avec autant de bonheur et d’assiduité qu’un Woody Allen de la grande époque.

J’ai rencontré le diable de Kim Jeewoon (Panorama)

Synopsis :
Un agent secret recherche le serial killer qui a tué sa fiancée…

Les deux plus grandes stars coréennes (l’ Old Boy Choi Min-sik, à l’origine du projet, et le beau gosse international Lee Byung-hun) dans un thriller précédé d’une réputation qui sent le souffre (le film fut censuré en Corée), réalisé par l’auteur du Bon, la brute et le cinglé ? Typiquement le genre de film qui fonce directement en première place du Top 10 de notre rédacteur Anel Dragic !

Cold Fish de Sono Sion (Compétition)

Synopsis :
Shamoto tient une petite boutique de poissons tropicaux. Il s’est remarié et sa deuxième femme ne s’entend guère avec sa fille, Mitsuko. Un jour, cette dernière va trouver en la personne de monsieur Murata, non seulement un sauveur, mais aussi un homme exerçant le même métier que son père, mais à grande échelle. Il poussera sa bonté jusqu’à lui offrir un travail dans son magasin. Mais Monsieur Murata cache de nombreux sombres secrets sous ses manières attentionnées…

Pourquoi on l’attend :
Sono Sion + Sushi Tythoon ! Que dire de plus ? Dorian Sa ne s’en est pas remis et nous assure que “c’est de la pure folie !” On est plus que ravi de trouver le cinéaste de Suicide Club en compétition.

La Ballade de l’impossible de Tran Han Hung (Compétition)

Synopsis :
Tokyo, fin des années 60. Kizuki, le meilleur ami de Watanabe, s’est suicidé. Watanabe quitte alors Kobe et s’installe à Tokyo pour commencer ses études universitaires. Il retrouve Naoko, l’ancienne petite amie de Kizuki, qui n’a pas encore surmonté la mort de ce dernier. Watanabe et Naoko passent les dimanches ensemble et finissent par faire l’amour le soir des vingt ans de Naoko. Mais le lendemain, elle disparaît sans laisser de traces. Watanabe semble alors mettre sa vie en suspension. Lorsqu’enfin il reçoit une lettre de Naoko, il vient à peine de rencontrer Midori, belle, drôle et vive qui ne demande qu’à lui offrir son amour.

Pourquoi on l’attend :
Le grand retour de Tran Han Hung, qui préfère filmer le Japon que le Vietnam, son pays d’origine, pour son très attendu Norwegian Wood. Le film, présenté à Venise et sorti en décembre au Japon, est en effet l’adaptation du best-seller de Murakami Haruki, La Ballade de l’impossible. La bande-annonce nous laisse présager un film capable de combler les fans de l’écrivain et du cinéaste, sans oublier les amateurs des Beatles ni de beaux et belles gosses car les rôles principaux sont tenus par Kikuchi Rinko ( Carte des sons de Tokyo) et Matsuyama Kenichi ( Gantz) !

Onk Bak 3 de Tony Jaa (Action Asia)

Synopsis :
Tien est capturé par son rival et doit subir les coups de ses geôliers. Laissé pour mort, il est sauvé par des villageois qui le ramènent chez eux à Kana Khone. Dans ce village, il va apprendre à méditer et à maîtriser son karma avant que son ennemi juré ne revienne le défier pour un ultime affrontement.

Pourquoi on l’attend :
Pour la simple joie de pouvoir contempler les sublimes chorégraphies de Tony Jaa sur grand écran avant qu’Europacorps ne charcute tout cela en rajoutant du rap homophobe pour bande-son. Et le film, qui semble être dans la continuité esthétique du second opus, semble mériter mieux que ça !

True Legend de Yuen Woo-Ping (Action Asia)

Synopsis :
Toute sa vie durant, Su Can a cherché à atteindre la quintessence des arts martiaux. Il a toujours chéri deux choses plus que tout au monde : sa femme bien aimée et le rêve de créer une forme d’art martial unique qui se transmettrait de génération en génération. Aujourd’hui, Su mène une vie de famille heureuse auprès de sa femme. Mais suite à un coup du sort et à son obstination, la vie idyllique de Su est mise à rude épreuve…

Pourquoi on l’attend :
Yuen Woo-Ping, le maître chinois, revient à la réalisation après avoir préparé les plus beaux combats vus à l’écran ces dernières années. Inutile de dire qu’on fait plus que l’attendre avec impatience !

Night Fishing de PARKing CHANce (Park Chanwook & Park Chankyong) (Panorama)

Synopsis :
Au fin fond de la forêt, à travers un épais brouillard, un homme marche, un panier de pêcheur à la main. Il arrive au bord d’une rivière. L’homme prépare tranquillement son matériel de pêche et lance ses hameçons. Quelques heures plus tard, la nuit tombe peu à peu sur les berges tranquilles. L’homme n’a pas attrapé grand-chose mais reste assis à attendre. C’est alors qu’une de ses cannes à pêche plie sous le poids d’une prise qui semble très lourde…

Pourquoi on l’attend :
Un court réalisé par Park Chanwook avec un I-Phone ? Bonne pêche !

Detective Dee de Tsui Hark (Panorama)

Synopsis :
En l’an 690, à Luoyang, la toute-puissante chine des Tang s’apprête à célébrer en grande pompe le couronnement de l’impératrice Wu Zetian. Mais celle-ci ne montera officiellement sur le trône qu’une fois achevée la construction d’un gigantesque bouddha en plein cœur de la cité impériale. L’effervescence est à son comble sur le chantier lorsqu’une série de phénomènes étranges met soudain en péril la cérémonie. L’impératrice Wu fait alors appel au seul homme qu’elle estime capable de résoudre l’énigme : Dee Renjie, alias Detective Dee…

Pourquoi on l’attend :
Plus d’un mois et demi avant sa sortie dans les salles françaises prévue pour le 20 avril, le nouveau Tsui Hark divise déjà notre rédaction. Alors que Justin Kwedi voit dans ce Detective Dee : Le mystère de la flamme fantôme le grand retour du réalisateur de Time and tide qui fait enfin “la synthèse parfaite entre ses deux mentors Chu Yuan et King Hu” comme vous pouvez le lire en détail dans sa preview, d’autres n’y voient qu’une hideuse baudruche mainstream visant le portefeuille du grand public et indigne du réalisateur de The Blade. De toute façon, un nouveau Tsui Hark est un événement !

A suivre demain avec une sélection des premiers films !

Victor Lopez.