Tableau des Etoiles

Films Captain Jim (Cinématraque) Claire Lalaut Flavien Poncet Jonathan Deladerrière Justin Kwedi Elvire Rémand Romain Leclercq Maxime Bauer Thibaut Das Neves Victor Lopez
Comme un lundi (en salles le 08/05/2024)
Takebayashi Ryo
« Variation amusante du jour sans fin qui fonctionne parce qu'il est très (hélas) facile de se projeter... »
« Mise en boite ludique et inventive du culte du travail japonais, réussissant à faire du neuf avec le concept usé de boucle temporelle. »
« Une variation de la boucle temporelle aussi euphorique et drôle, sans aucune prétention que divertir sur le sujet de l’épuisement au travail japonais. »
« Joyeuse comédie aux personnages truculents, dont la façon de se moquer de l'aliénation provoquée par le monde du travail fait beaucoup de bien. »
« S’il ne renouvèle pas la forme (déjà un peu redondante) de la boucle temporelle filmique, Comme un lundi est une bonne comédie inoffensive qui arrachera forcément quelques rires. »
« C'est assez commun (lundi), mais ça reste plutôt sympathique. »
Un jeune Chaman (en salles le 24/04/2024)
Lkhagvadulam Purev-Ochir
« Bien que ne s'éloignant pas de la traditionnelle intention de portraire la jeunesse urbaine d'un pays en mutation, Un jeune chaman propose quelques beaux moments vibrants d'une jeunesse qui frémit. Mention aux scènes de boites de nuit, pénultième dérivée de Millennium Mambo, mais toujours aussi plaisantes. »
Spy × Family Code: White (en salles le 17/04/2024)
Furuhashi Kazuhiro
« Mignon tout plein comme toujours, inégal mais généreux, et superbe séquence d'animation autour du caca. »
« Un (trop) long épisode plutôt qu'un film cinéma, néanmoins sauvé par quelques fulgurances formelles faisant honneur tant à l'action décomplexée qu'à l'outrance farfelue faisant le charme du manga/anime. »
« Un épisode sauvé par sa facture technique mais plombé par un scénario d’une lourdeur et banalité sans nom, amplifiant les incohérences d’un manga qui arrivait jusque là à habilement s’en amuser. »
Hopeless (en salles le 17/04/2024)
Kim Chang-hoon
« Influencé par la cruauté plastique de Kim Ki-duk, ce thriller sur le désœuvrement d'une certaine jeunesse sud-coréenne évoque aussi les derniers Fukasaku ou les premiers Royston Tan. Avec un sens dérangeant de la complaisance. »
« La dernière demi-heure confuse et convenue vient un peu gâcher la bonne impression de ce polar social âpre et brutal. »
« Un polar noir, nihiliste et désabusé qui a pour lui une violence aussi brutale et déshumanisée que son héros, mais qui pâtit d’un dernier acte un peu lourd et trop grossier pour convaincre complètement. Mention au charisme inquiétant du second rôle, entre bienveillance et violence incontrôlable. »
« Une ultraviolence radicale au service d'un film au romantisme noir surprenant et efficace, ce premier long ne pâtit que d'une chose : il est parfois un peu lourdingue et abandonne mystérieusement sa radicalité pour un final très convenu. »
Le Mal n'existe pas (en salles le 10/04/2024)
Hamaguchi Ryusuke
« Le maître revient et renforce son cinéma très bavard de séquences oniriques silencieuses, portées par la musique. C'est génial. »
« Hamaguchi arrive à un tel épanouissement qu'il atteint le rang des cinéastes-poètes parmi les plus passionnants du moment. À travers cette réflexion sur la ville et la ruralité, il y explore avec inspiration les occurrences fascinantes du "malin". »
« Même si Hamaguchi s'essaie à de nouveaux horizons (humour, action prenant place à la campagne), il conserve son style d'écriture si particulière, bavarde et désarçonnante. Cette fois-ci, nous sortons avec beaucoup de questions sur son intention sans avoir l'assurance que lui-même ne s'en est autant posé. »
« Quelque part entre la farce godardienne et le réalisme tragique tchékovien, Hamaguchi s'amuse à s'égarer et nous égarer par la même occasion. Parfois avec brio, parfois de manière un peu plus fragile. Une chose est sûre, le cinéaste revient à la force formelle énigmatique de Senses, pour le meilleur. »
« Hamaguchi confirme sa singularité dans le paysage cinématographique japonais contemporain, avec ce qui est peut-être son plus beau film. »
Sidonie au Japon (en salles le 03/04/2024)
Élise Girard
« Le film est un échec à tous les niveaux, se rapprochant bien plus d'une expérience de prise d'otage dans un Japon fantasmé totalement insupportable et aux relents d'orientalisme ringard (avec un supplément de bêtise profonde dans son regard porté sur l'archipel) que du petit voyage métaphysique qu'il tente d'être. Heureusement pour nous, Sidonie ne reste au "Japon" que 6 jours. »
La Flamme verte (en salles le 27/03/2024)
Mohammad Reza Aslani
« Grâce à un conte à la Shéhérazade, Aslani invite à traverser les siècles qui ont façonné l'Iran. Le tout distillerait le charme tant invoqué si l'ensemble ne souffrait pas d'hermétisme un brin cryptique. »
Alienoid : Les Protecteurs du futur (en salles le 28/02/2024)
Choi Dong-hoon
« Beaucoup trop confus et inégal pour convaincre totalement malgré une générosité certaine dans le délire fantasy SF baston. »
« Trop frustrant pour arriver à ses fins jubilatoires, mais plein de promesses folles. On en attend beaucoup de la deuxième partie, qui confirmerait sans doute qu'Alienoid n'avait pas besoin d'un tel découpage et plutôt d'une très longue durée. »
Blue Summer (A Song Sung Blue) (en salles le 20/03/2024)
De Geng Zihan
« 2 films en un se côtoient : l'adaptation narrative du manga, déclinant les étapes standard du shônen, et une véritable ode au jazz qui essore, jusqu'à la moelle, les facultés plastiques du japanime d'en sourdre la liberté profonde. »
« Malgré une jolie photo et une héroïne attachante, un coming of age lesbien trop timoré et prévisible. »
« Film délicat et feutré sur la découverte de l'amour et le rapport à l'adolescence. La plastique de l'image est de très haut niveau. »
Chroniques de Téhéran (en salles le 13/03/2024)
Ali Asgari, Alireza Khatami
« En déclinant par 9 portraits l'état kafkaïen de l'administration en Iran, les deux cinéastes déploient les occurrences de ce pouvoir abusif, en chargeant la barque de façon un peu trop volontariste pour être convaincant. »
« Démonstration par le tragiquement absurde des dérives du régime et de la société iranienne. »
« Un choix de mise en scène faussement simple pour un propos démonstratif et rebelle sur la difficulté de vivre dans une société iranienne de plus en plus étouffante et liberticide. Aussi édifiant qu’inquiétant. »
« Ce que le cinéma iranien sait faire de mieux à notre ère contemporaine : dénoncer fiévreusement le carcan politique. De manière ici très resserrée sur l'essentiel. »
Tiger Stripes (en salles le 13/03/2024)
Amanda Nell Eu
« Amusant premier film, dont le second degré et les effets spéciaux cheap n'entravent pas un propos sur le corps des femmes dans le contexte d'une société très conservatrice. »
Blue Giant (en salles le 06/03/2024)
Tachikawa Yuzuru
« D'une efficacité remarquable, direct et droit au but, le film verse dans le mélo pour mieux servir l'émotion d'une musique sublimée par une animation virtuose. Hiromi Uehara fait du magnifique travail à la composition. »
« 2 films en un se côtoient : l'adaptation narrative du manga, déclinant les étapes standard du shônen, et une véritable ode au jazz qui essore, jusqu'à la moelle, les facultés plastiques du japanime d'en sourdre la liberté profonde. »
« Esprit shonen à la sauce jazzy mélangée à un incroyable travail sensitif et d'abstraction pour exprimer la fièvre de l'euphorie musicale. »
« Le récit classique Seinen du manga original se retrouve ici magnifié par une mise en scène étourdissante et euphorique, pour un résultat aussi émouvant que généreux, à la passion musicale communicative. »
« Si on peut lui reprocher de ne pas bousculer le traditionnel récit de dépassement de soi à la japonaise, le film se révèle très généreux et son atmosphère jazzy s'avère particulièrement chaleureuse. »
« Sur un canevas classique de Nekketsu, le film décolle dans les scènes de jazz, véritable "solos" des animateurs, qui emportent le film bien au-delà de son programme initial font oublier la rigidité de l'intégration des effets numériques. »
Walk Up (en salles le 21/02/2024)
Hong Sang-soo
« Un petit cru Hong Sang-soo. Bien sûr la propension symbolique à voir dans la traversée de cet immeuble une visite muséale du cinéma de Hong est tentante, mais le tout souffre d'une mécanique un peu trop rodée pour exhaler, ce qu'on aime ailleurs chez l'auteur, un souffle de vie authentique. »
« Un Hong Sang-soo de saison, beau et envoûtant. On attend par contre toujours de découvrir In Water au cinéma. »
Satoshi (en salles le 28/02/2024)
Matsumoto Jumpei
« Intrigue poignante mise en scène avec délicatesse. »
Le Pion du Général (en salles le 21/02/2024)
Makbul Mubarak
« Un brûlot politique tout en tension, le genre d'œuvre que l'on espère de moins en moins venant de pays où la censure sur le cinéma est féroce, comme en Indonésie. Brillant. »
Sleep (en salles le 21/02/2024)
Jason Yu
« A ne jamais choisir entre le thriller psychologique sur le somnambulisme et la franche frayeur surnaturelle, le film ne réussit aucun des deux et apparaît assez téléphoné dans son déroulement malgré une interprétation convaincante. »
« A force de jongler maladroitement entre thriller paranoïaque et film de possession, le film se plante sur les deux tableaux, pas aidé par une mise en scène en pilotage automatique sans aucune tension ni audace. »
« Du fantastique pur et dur, respectant scrupuleusement la définition du genre (aussi étriquée que trop théorique) de Todorov, pour un résultat plutôt jouissif mais surtout très ludique. »
« Un potentiel complètement gâché par un traitement ridicule en demi-teinte. Reste le plaisir et la tristesse de voir Lee Sun-kyun une dernière fois sur grand écran. »
Le Royaume des abysses (en salles le 21/02/2024)
Tian Xiaopeng
« Très joli, mais aussi relativement agaçant et dérivatif. La fin est incroyable et aurait méritée d'être amenée par un meilleur développement. »
« Une preuve de plus que le cinéma d'animation chinois est à la pointe du domaine. Avec les œuvres de Ji Zhao, ce grand voyage réussit à la fois une prouesse technique proprement sidérante et un final bouleversant d'émotions. »
« Une mise en scène tourbillonnante et survoltée aux mille couleurs et idées visuelles mais qui tourne rapidement à vide, la faute à un script assez creux. Reste un climax bouleversant qui tranche avec la superficialité de ce qui l’a précédé. »
« Malgré un univers visuel un peu mal dégrossi, le message porté est très juste et, surtout, l'animation est phénoménale. Elle fera date. »
A Man (en salles le 31/01/2024)
Ishikawa Kei
« Une quête d'identité qui se tient thématiquement et par l'interprétation juste, mais dont les différentes parties fonctionnent davantage individuellement que comme un ensemble, rendant l'ensemble un peu lourd et surligné. »
« Un drame au sujet hitchcockien prometteur, porté par de bons comédiens mais qui ne décolle jamais vraiment, la faute à une mise en scène trop sage et académique, échouant à insuffler la moindre touche de suspense ou tension. »
« Précieux film sur le rapport conservateur et pressurisant de la société japonaise à l'identité. L'intrigue traversée de suspense maintien constamment notre attention. »
Nicky Larson - City Hunter: Angel Dust (en salles le 25/01/2024)
Takeuchi Kazuyoshi - Kodama Kenji
« Idée intéressante que d'introduire l'antagoniste principal du manga (mais absent de la série animée) mais l'ensemble reste du City Hunter routinier et attendu même si pas désagréable. »
« Encore une franchise inutilement étirée, mais est-ce étonnant ? »
« Les temps changent mais pas City Hunter. Un peu plus de substance que le précédent, mais ça reste plaisamment désuet. »
Godzilla Minus One (en salles le 18/01/2024)
Yamazaki Takashi
« Du Ozu dans un Godzilla, c'est exactement ce dont on a besoin. »
« Un spectacle dont la sentimentalité se déploie de la meilleure des manières, malgré des maladresses et un personnage principal un peu rigide »
« Une des preuves de la faculté de l'industrie du cinéma japonais à pouvoir largement concurrencer le cinéma hollywoodien. La clarté de la mise en scène témoigne aussi que Yamazaki (auteur de "Destiny" et "Lupin III : the First") mérite qu'on s'attarde sur son œuvre. »
« Un reboot courageux et une reconstitution historique soignée qui fait du bien au mythe. Godzilla passe au second plan pour devenir une excuse (comme à l'origine) pour traiter des maux du traumatisme nucléaire et le premier rôle est complètement raté. Mais travail est soigné, impliqué et quelques scènes sont étourdissantes. Un blockbuster avec du cœur et qui transpire l'art. Ça fait du bien. »
« Certains choix idéologiquement discutables mais pour le reste le mélange idéal de spectaculaire, d'emphase et de bons sentiments premier degré dont les blockbusters US sont désormais incapables »
« Si l’on fait abstraction d’un révisionnisme peu subtil, le film offre un idéal de divertissement spectaculaire et généreux, un hommage sincère au Roi des monstres. »
« Outre son propos plus qu'ambiguë, les belles scènes de cassage d'infrastructures par la bébête sont émaillées de trop longues scènes mélo mal interprétées (hormis par la petiote). »
« On est autant ravi devant la beauté du spectacle qu'effaré par la platitude et le caractère convenu de l'ensemble d'un film dont le seul programme semble d'effacer toutes les propositions (politiques, esthétiques) du précédent Godzilla de Anno. Sans parler du révisionnisme du projet et de son inscription politique réactionnaire.  »
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