Cannes 2011, Short Critic Corner : Hanezu de Kawase Naomi (Sélection officielle, Compétition)

Posté le 21 mai 2011 par

Un film tellement paisible que l’on s’endort devant sans même sans rendre compte… Par Victor Lopez.

 C’est sûr qu’avec le Kawase et le Miike en compétition officielle, on va encore entendre un peu partout des plaintes sur la lenteur du cinéma japonais. S’il fallait des films japonais en compétition, pourquoi alors n’avoir pas choisi le formidablement dynamique Guilty of romance de Sono Sion, plutôt que ces deux films capables de faire bailler les plus fervents admirateurs de Straub et Huillet ? On reviendra sur les défauts du Miike, dont la sélection est la plus grosse déception de Cannes, mais pour l’heure, évoquons l’insondable ennui que provoque cet Hanezu .

Ça commence avec de belles images sur une énigmatique poésie, évoquant une rivalité amoureuse sur fond de légende. Ça se poursuit avec une intrigue ténue qui mélange présent et passé de la ville de Nara. Mais le récit est tellement fragile, que l’on met au défi le spectateur le plus attentif du film de le retracer. L’intrigue n’intéresse pas la réalisatrice, soit, mais les personnages non plus n’ont pas de chair, et les paysages de profondeur… Hanezu n’a donc pas la force plastique qui suffirait à provoquer un quelconque envoutement. Par contre, à en croire mes voisins de projection, le film marche parfaitement comme somnifère…

Victor Lopez.

Verdict :

Sayonara